Javotte, c’est l’histoire contemporaine d’une princesse aux grands pieds. Boulerice revisite le conte de Cendrillon avec un humour noir décapant, concentrant son regard sur Javotte, la demi-sœur cruelle de Cendrillon, avant que cette dernière n’arrive dans sa vie, alors qu’elle cherche la dignité comme une plante qui se tourne naturellement vers la lumière. Voilà une écriture qui navigue entre la finesse d’une pensée philosophique, l’obsession sexuelle et un surréalisme à la Petite vie de Meunier !
Enfant, Simon Boulerice chantait dans la cage d’escalier, parce que sa voix y résonnait beaucoup. Il croyait chanter aussi bien que Whitney Houston. Mais ce n’était pas le cas. Depuis que sa voix a mué, Simon se plait à danser, à écrire et à jouer. Jouer surtout, oui. Parce qu’il aime beaucoup rire.
Il sort peu de chez lui. Il le reconnaît : il est un casanier qui sort un soir sur deux au théâtre. Il boit encore son jus d’orange à même le goulot. On ne lui a rien appris. Néanmoins, il a étudié en littérature (Cégep de Saint-Laurent et UQAM), puis en interprétation théâtrale (Cégep de Lionel-Groulx, promotion 2007). Lors de sa formation, en plus de recevoir le prix de la création à la finale nationale de Cégeps en spectacle 2005 pour un solo de théâtre dansé, il a écrit et monté quelques pièces, dont La Condition triviale (prix de l’Égrégore 2005).
Sa création à teneur musicale, Qu’est-ce qui reste de Marie-Stella?, publiée chez Dramaturges Éditeurs, a récolté un vif succès à la Petite Licorne en septembre 2008 et 2009, de même qu’à Vue sur la relève 2009. Son spectacle solo Simon a toujours aimé danser, pour sa part, a remporté le prix de la création lors du Fringe 2007, le solo de l’année LGBT 2007, et a été présenté dans le cadre d’un Festival de théâtre au Tchad, en Afrique, ainsi qu’à Limoges en 2011. Dernièrement, Gloria on ice et Ce que Mariah Carey a fait de moi, deux de ses contes urbains, ont été applaudi à la Licorne et à Fred-Barry. La compagnie Abat-Jour Théâtre, compagnie qu’il a fondée avec des amis en 2005, a remporté le prix du public lors du dernier Gala des cochons d’or pour le spectacle Martine à la plage, qu’il a écrit et mis en scène au Bain St-Michel en septembre 2010.
En septembre 2009, il publiait Les Jérémiades, son premier roman, aux Éditions Sémaphore. Son premier recueil de poèmes, Saigner des dents, a reçu le Prix Piché de poésie 2009. Son second recueil, Nancy croit qu’on lui prépare une fête, est publié aux Poètes de brousse en octobre 2011. Quant à sa première pièce jeune public, Éric n’est pas beau, lue au Jamais lu 2009, elle a été montée par le Gros Mécano à l’automne 2010, et publiée à Paris à L’École des loisirs en novembre 2011. Il participe à un roman à quatre auteurs au cour de l’été et l’automne 2011, un projet intitulé Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac, histoires de glissades d’eau. Il est en charge de la portion “Été”.
Ce roman se veut une genèse de la vie de Javotte, 17 ans, exécrable demi-soeur de Cendrillon, avant l'arrivée de cette dernière, version film d'ados des années 2000. Péripéties glauques et tordues sont au rendez-vous tout au long de l'histoire, avec un humour bien acide. Javotte est animée de haine et de vengeance, elle se fait violence et mène la vie dure à sa soeur Anastasie. On pourrait la croire pathétique au premier abord, mais on comprends vite que derrière son épaisse carapace de méchanceté, Javotte, fille brisée, ne cherche qu'à être aimée et s'accepter, dans toute sa personnalité excessive. J'adore ce type de roman qui ont ce côté sombre et comique à la fois!
Sujets délicats : troubles alimentaires, idées noires, violence et sexualité à risque.
"Dehors, Anastasie plante des fleurs. Ma mère, elle, sarcle les plates-bandes plus loin, laissant le champ libre aux fleurs qui viendront. Elle retire la mauvaise herbe pour isoler les fleurs. Ça me frappe tout d'un coup. Je suis constituée de chiendent et d'ortie. Comme ma mère. Nous sommes méchantes. Je suis bien la fille de ma mère."
ça fait longtemps que j’ai voulu lire javotte et j’ai finalement pris le livre après la quête de ce roman, mais je suis à moitié dans ce roman et malheureusement, je n’en peux plus. spoiers and tw ahead.
j’ai vraiment voulu aimer javotte, cet antépisode de cendrillon mais je ne peux pas m’apporter à sentir autre que la maladie envers ce livre. c’est vraiment un cas de “c’est moi, pas ls livre” mais du genre 51/49.
javotte est une personne méchante comme elle a toujours été, dans ce roman et dans cendrillon.
javotte ne va pas bien. elle a une panoplie de problèmes que personne ne semble remarquer - elle est complexée. elle n’a pas fait le deuil de son père adoré qui est mort dans un accident de voiture dont elle était passagère. même avant l’accident, elle est boulimique. elle est manipulative. elle est émotionellement négligée par sa mère. sa logique est très enfantaine malgré qu’elle fête ses 17 ans (du genre 14 ans). elle est cruelle. elle est plein de vengeance et de jalousie. elle a un complexe de supériorité. elle rabats sa soeur à chaque occasion. il se peut très bien que javotte soot psychopathe pu sociopaths.
j’ai rien contre des personnages mauvais mais lorsque c’est ton personnage, il faut au moins un trait aimable. juste un. j’ai beaucoup de difficulté à éprouver pour elle. j’ai beaucoup de peine pour elle seulement lorsque stéphane profite de la naïveté de javotte pour commettre des crimes sexuels contre elle à maintes reprises. et c’est la grande raison que je lâche ce livre ; je n’en peux plus d’une scène d’abus sexuel. tu peux me le dire c’est arrivé mais je ne pouvais plus d’une scène, d’une description sans un questionnement ou rien d’autre. j’ai été capable de lire naomi mais javotte, je n’en peux plus.
du quart-de-couverture, c’était dit aue le roman était écrit à la manière d’un journal intime mais en vrai non. c’est vraiment seulement les pensées de javotte. il n’y a pas de dates, pas vraiment d’indicateur de temps. c’est un POV normal quoi.
en gros, j’en pouvais plus. deux étoiles parce que je ne veux pas être recommendé des livres avec multiples scènes d’abus sexuels.
Ok...par où commencer...Pour la première fois de ma vie, j'ai été confrontée à un personnage principal détestable! À ma grande surprise, j'ai été curieuse de savoir où l'histoire la mènerait et je n'ai pas été déçue. L'auteur débute l'histoire avec un coup de poing et la perception qu'a Javotte de cet événement est assez troublante et dérangeante, mais tellement intrigante et captivante à la fois.
Le vocabulaire est cru et tranchant typique d'une adolescente condescendante et égocentrique.
Malgré ce côté machiavélique, je n'ai pas pu m'arrêter dans ma lecture. Je me demandais jusqu'où irait Javotte et j'ai adoré la détester et me sentir confrontée dans ses actes.
"En entrant au bal, je fais comme une bourgeoise qui laisserait tomber son pardessus de vison et je laisse tomber mon sac magique. [...] Mon torticolis cause ma félicité. Je suis de loin la plus digne de la soirée." Exécrable, cette Javotte! Son hypocrisie dissimulant sa crainte d'être banale, sa quête d'amour et de dignité ne peut qu'inspirer de la compassion...Lire ce roman est un choc, c'est revivre l'âge ingrat de l'adolescence...mais, cette fois, ça passe trop vite! :)
C’est rare de voir un personnage principal aussi méchant et insensible! J’ai bien aimé! Le rythme du livre est vraiment bien aussi compte tenu des chapitres courts et bien racontés! L’humour noir est divertissant!
J’ai lu dernièrement une citation inconnue qui disait « Ceux qui sont difficiles à aimer sont ceux qui en ont plus besoin ». Cette citation m’a habitée tout le long de ma lecture. Je la trouve tellement criante de vérité!
Javotte peut être si méchante, mais nous avons envie de la prendre dans nos bras malgré tout et de lui dire qu’elle n’a pas besoin de faire tout ça pour avoir de l’attention.
Une lecture touchante et contemporaine qui nous fait découvrir le « avant Cendrillon » et qui nous fait mieux comprendre la méchanceté des deux demi-sœurs.
Le tout magnifiquement écrit par Simon Boulerice dans un récit rythmé qui se lit en vitesse Grand V.
Je m’attendais à un livre jeunesse et ce n’est vraiment pas le cas. Des propos crus, qui pourraient choquer certains. J’ai apprécié que le personnage principal soit méchant, c’est quelque chose que je lis rarement.
Ce livre m’a beaucoup fait rire. C’est complètement disjoncté, dans le bon sens, et c’est très divertissant. Cette Javotte est vraiment complètement folle. C’est un livre différent et rafraichissant. Mais vraiment un peu fou 🤣
Incroyablement bien écrit, je suis tombée sous le charme de cet auteur, j'ai lu ce livre en une journée , ça ne m'était presque jamais arrivé. Fabuleux, tant dans le récit que dans le style. C'est une histoire d'adolescente pensée autour du personnage de "Javotte", la sœur moins belle de Cendrillon. Ça semble banal mais c'est complètement enivrant, un peu trash, romancé, dérangeant, c'était parfait!
C'était le premier livre du très prolifique Simon Boulerice que je lisais, et ce ne sera certainement pas le dernier! Ce petit roman bourré d'humour noir, d'émotions et d'originalité se dévore trop rapidement!
J'ai adoré le personnage de Javotte : une menteuse — qui se ment autant à elle-même qu'aux autres —, mesquine et cruelle, mais surtout mal dans sa peau, mal-aimée et malheureuse; une nymphomane autodestructrice, en quête d'amour et de sens; une anti-héroïne détestable et attachante en même temps! Le personnage est exagéré, mais tellement criant de vérité, très loin des clichés de l'adolescente typique.
Attention : ce n'est pas un roman jeunesse! Des sujets sensibles y sont abordés, dans un langage parfois très cru...
LES HAUTS : Un personnage flamboyant et unique, et un concept original très bien exploité...
LES BAS : Le personnage principal très troublé et ses comportements malsains pourraient rebuter certains lecteurs...
J'avais très hâte de lire ce livre quand j'en ai entendu parlé il y a quelques années déjà. Une histoire sur l'une des méchantes demi-soeurs de Cendrillon je devais lire ça. Je n'ai vraiment pas été déçue!
3.5 ⭐️ | Pas mon titre préféré de Simon Boulerice, mais ce roman d’une jeune adolescente vil et exécrable se lit assez bien. Je suis tellement à l’opposé de Javotte que je ne parvenais pas à faire de liens de rapprochement à ma vie d’adolescente. Un humour noir qui ne m’a pas rejointe.
L’humour noir que l’on retrouve dans ce livre est tout simplement délectable. J’ai adoré le personnage de Javotte. Jeune adolescente exécrable et tourmentée qui désir plus que tout connaitre l’amour.
Un roman qui se lit en un ou deux temps. Pas trop joyeux l'histoire de cette Javotte, malgré les sourires ou même les rires qui sont sortis de ma gorge au courant de ma lecture... Il reste que Javotte me rappelle mon adolescence et probablement celle de plein de filles (et je me demande si je m'en suis sortie).
Suis-je suffisamment belle pour plaire et espérer avoir un peu d'attention de la part des garçons qui sont dans ma mire ? Pourquoi mes parents ont-ils changé de comportement dès que je suis passée de la fillette à l'adolescente ? Qui est derrière ce miroir qui me juge, me catégorise ou me renvoie des images qui ne correspondent pas à qui je suis ? Pourquoi la relation entre soeurs est-elle si difficile lorsque nous sommes presque du même âge mais qu'on ne se ressemble pas tant que ça ?
Bref, mille questions qui continuent de me hanter longtemps après avoir eu l'âge de Javotte.
Bravo à l'auteur, un homme, Simon Boulerice, pour avoir saisi les questionnements féminins et la dialectique amour/haine entre femmes/filles.
Quel talent et surtout quelle imagination ce Simon Boulerice! J'ai beaucoup aimé Javotte, l'histoire de cette adolescente mal-aimée et cruelle qui n'a aucun scrupule à écraser les autres pour avoir un peu d'attention! Le texte est remplie d'humour, un humour noir et parfois dérangeant. J'ai bien apprécié les courts chapitres qui donnent beaucoup de rythme au roman qu'on ne veut pas lâcher avant la fin!
Mon premier livre de l'auteur et pas le dernier. Le ton, le style d'écriture et le monde de Javotte (sa perception) sont intéressants. Les chapitres courts font perdurer ma lecture plus longtemps. Le genre de livre qui se lit tout seul.
J'ai hésité quant à la note. Sur certains aspects, j'aurais donné 4/5, sur d'autres, 2-3/5. J'ai apprécié le concept, et, bien que dérangeantes, les pensées cruelles et l'honnêteté viscieuse de Javotte soulève une dimension taboue de l'adolescence, un thème inconfortable, mais qui met de l'avant le désespoir qui gronge la protagoniste et qui se manifeste en comportements destructeurs et auto-destructeurs. C'était intéressant.
J'ai été toutefois agacée par deux élements en particulier : 1) J'ai trouvé malhabille et inconsistante la représentation de la fin de l'adolescence : dans les premiers chapitres, je m'imaginais une adolescente de 12 ou 13 ans, pour réaliser quelques chapitres plus tard qu'elle était à l'aube de ses 17 ans. Il y a moments ou on sent bien le 16-17 ans, mais d'autres ou le personnages fait des actions et a des pensées plutôt enfantines. Je ne sais pas si c'est voulu, mais moi, j'ai trouvé cela maladroit. 2) J'ai ressenti plusieurs malaises quant à la façon dont Javotte découvre sa sexualité. Ce ne sont pas les actions et les pensées en soi, mais je suis incofortable à l'idée que ce soit un homme qui ait écrit l'exploration sexuelle de Javotte, surtout de façon aussi crue et taboue. Je ressens une sorte de "qu'est-ce que tu en sais de la sexualité féminine à l'adolescence?". Plusieurs éléments de cette exploration sexuelle me paraissaient d'une part, implausibles, et d'autre part, insensibles et carrément déplacés lorsqu'écrits par un homme (je parle surtout de la relation avec Stéphane).
Il y a moins de deux minutes que j’ai finit ce livre je tiens à dire que c’est le meilleur livre que j’aie lu dans le cadre de mes cours de bases de cégep. J’ai lu une dizaine de pages il y a quelques jours, mais c’est aujourd’hui que je me suis tapé la quasi-intégralité du bouquin. Le personnage de Javotte Tremaine est le plus intéressant que j’aie jamais lu. On voit en elle une jeune fille si intelligente, si complexé, si vide de sens, mais par-dessus tout, si méchante. Ses réflexions sont poignantes. Ce qui me subjugue également dans cette histoire, c’est qu’il n’y a rien d’invraisemblable. Tout peut belle et bien se produire. Que ce soit ses expériences sexuelles, ses frasques, ses pensées. C’en est troublant. À travers cette lecture, j’ai eu l’impression d’entrer en contact avec quelqu’un que je n’aurais jamais pu croire exister. D’autant plus que si je rencontrerais cette personne, je ne réussirait sans doute pas à déceler ses aliénations par ses mots, vu la retenue de Javotte. Elle est absolument névrosé, mais son pessimisme ne laisse personne s’en rendre compte. Une lecture poignante. Merci Simon Boulerice
Ouf. Je me suis intéressée à ce court livre parce que mon fils le lit présentement pour son cours au CÉGEP et ça pourrait être quelque chose sur lequel échanger.
J’ai aimé l’idée de revisiter un personnage secondaire d’un compte de fée bien connue. D’autant plus qu’on se trouve en temps moderne et à Montréal. Ça part bien.
Pour ce qui est du contenu, ça m’a profondément troublée. On parle d’humour noir, mais je n’ai vu que le noir -pas d’humour. La personnage principale est tordue, obsessive et cruelle. J’ai ressentie du dédain et du dégoût pour Javotte. À mi-chemin, je me suis mise à m’inquiéter pour l’auteur.
Dans les scènes du bal et l’après-bal, Javotte m’est apparue plus humaine et j’ai ressentie plus de compassion pour elle. Mais son naturel est revenu au galop!
Quand même habile M. Boulerice à nous faire vivre tout ça le temps d’une lecture de week-end.
Au début de 2024, je m'étais fixé comme objectif de découvrir la plume de Simon Boulerice. Plus précisément, je souhaitais lire "Javotte" car j'en avais entendu de bonnes critiques (sans ma rappeler exactement où). Je n'ai pas été déçue par ma lecture. J'ai apprécié la succession de chapitres courts. Le personnage de Javotte est totalement fascinant. Elle qui, au début, nous semble à peu près normale mais qui devient vite complètement désaxée. Il s'agit d'un ignoble personnage pour lequel on ressent tout de même de l'empathie. Javotte est détestablement attachante ! Ce ne sera certainement pas mon dernier roman de cet auteur.
3.5! Une lecture à la fois facile et difficile. Facile de par le rythme qu’impose l’auteur par des (très) courts chapitres et de (très) courtes phrases, mais également en raison d’une maîtrise indéniable de la langue, à la limite de la poésie. Un peu plus difficile cependant en raison des thèmes plutôt sombres abordés et du côté abrasif du personnage principal. Il est toutefois évident que l’auteur accomplit ici ce qu’il souhaite accomplir; il s’agit d’une belle réussite d’un point de vue purement artistique. La note reflète donc surtout mon avis bien personnel sur une idée autrement parfaitement exécutée.
Pas tout à fait un gros 4 mais ... je ne peux pas mettre un 3. J'ai lu d'un trait ... un aller-retour Montréal-Trois Rivières assis en arrière ... j'entendais pas ce qui se disait en avant et ça faisait bien mon affaire.
Il y a indéniablement quelque chose de dérangeant dans ce livre. Jovette. Le style, en phrases et chapitres courts, rende le livre encore plus percutant. Je vais sûrement lire un autre Boulerice, histoire de comparer (style). Je pense que j'en aurais pris quelques chapitres de plus ... j'imagine que mon côté méchante aurait bien aimé "voir" la tête de Carolannne à la lecture de la lettre.