Paperback in good condition. Spine is faded. Spine ends are very slightly worn. Page edges are lightly tanned. Binding remains intact, contents are clear. T
C.F. Ramuz was a French-speaking Swiss writer. Born in Lausanne and educated there he moved to Paris in 1903 where he first published a collection of poems, 'Le petit village.' At the outbreak of WWI in 1914 he returned to Switzerland and devoted his life to writing which included the libretto for Igor Stravinsky's 'Histoire du Soldat' in 1918. He died near his home town. His image now appears on the 200 Swiss Franc note and his foundation awards the quintannual Grand Prix C.F. Ramuz.
Mon intention n'était pas, en écrivant Aline, de "composer", au sens strict, un roman - mais plutôt d'imiter la vie, jusque dans ce qu'elle a de traînant et d'indécis. (letter to Edouard Rod, 1904.)(*)
In a small village in the Suisse romande, the French speaking portion of Switzerland, an innocent seventeen year old girl falls in love with a young man who has already had his flings in neighboring villages; she gives him everything and he tires of it. But she is pregnant, the village is tiny, and it is the turn of the 20th century.
How many times have we heard that story? It's one of the most basic stories Humankind has in its repertoire, because with every new generation it repeats again and again and again.
Does that make it boring? Perhaps, but when it is told with the sensitivity and sincerity Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) manifested in his first novel, Aline (1905), one reads it again with real engagement. Though later in his career Ramuz would develop a distinctly modernist style, for this novel he wrote in a very straightforward manner spiced with passages that remind the reader that his first book was a collection of poetry. He certainly delivered a convincing imitation of life in Aline.
One wonders whether the portrait of the consequences - carried solely by Aline, her mother and her child, but not in the least by the father of the child - might have touched some hearts, might have caused a reader or two to consider the possibility that something was not right here. On the other hand, at exactly the same time in the United States the publication of Theodore Dreiser's Sister Carrie was delayed for eleven years because the extramarital relations were too, well, you know.
(*) It wasn't my intention, when writing Aline, to "compose", in the strict sense, a novel, but rather to imitate life to the point of including its laziness and indecision.
Ramuz's first novel, from 1905. It is a deceptively gentle story - readers may have to search at first for the darker undertones that will slowly build as the story progresses. As the title suggest, this is the story of Aline, a young girl from a small lakeside village. She falls in love with the local mayor's son, and at first he seems to be interested in her as well.
It's a novel about injustice really, done simply, with a fair dose of pragmatism, but it is quite provocative in its own way. Perhaps the most in the sense that for a first novel, Ramuz focuses so intensely on the female perspective. The style is remarkably straightforward considering how much more complex Ramuz's writing would become.
Aline, eine junge Frau aus armen Verhältnissen, verliebt sich in den Sohn des Bürgermeisters – und er sich scheinbar auch in sie. Einen Sommer lang geniesst sie ihre erste Liebe und trotzt dem Gerede im Dorf. Doch als sie schwanger wird, stiehlt sich Julien davon. Während seine Eltern eine standesgemässere Braut für ihn suchen, nimmt Alines Tragödie ihren Lauf …
«Aline» ist eine einfache, kleine Geschichte, die ohne grosse Sentimentalität erzählt wird. C. F. Ramuz konzentriert sich auf die weibliche Perspektive – nicht nur Alines, sondern auch jene ihrer Mutter oder der Hebamme. Seine Schilderungen sind nichts Ungewöhnliches, aber für die Entstehungszeit ziemlich direkt – ohne jedoch unsensibel zu wirken. Ein Band, der von seiner Erzählweise lebt.
"l’automne s’était posé à la cime des arbres et les feuilles touchées jaunirent" "la lumière adoucit était molle comme un fruit trop mûr" "c’était le bonheur qui soulevait ses lèvres et découvrait ses dents" "elle se sentit comme de la glace, puis comme du feu" "et les langues branlaient comme les clochettes des vaches quand le petit berger claque du fouet" "ses cils faisaient de l’ombre sur ses joues" "le printemps saute sur un pied par les chemins"
il est un de ces textes qui tombe à point nommé, un roman qui ne m’aurait pas autant remué à peine un an plus tôt c’est une histoire d’une simplicité tragique par sa prose poétique sans prétention et sa sinistre douceur
Un récit qui débute par une petite romance ordinaire et s’achève sur une poignante tragédie, le tout dans une ambiance pastorale.
Ramuz y déploie une plume d’une naïveté touchante, rendue captivante à la fois par les échanges de paroles et d’expressions – souvent argotiques et rustiques- entre les personnages mais aussi et surtout par les effusions de cœurs empreintes de bonhomie.
« Voyez-vous, les caractères, c’est comme ça ; avec ces eaux dormantes, il faut s’attendre à tout ! »
Ce roman fait valoir une remarquable approche et description de l’amour dans sa complexité et les jougs sociaux auxquels il est confronté.
« Et les langues se mettent à branler comme les clochettes des vaches quand le petit berger claque du fouet. »
Aussi, le cycle d’une relation d’amour inaboutie y est transcrit de manière subtile : Épanchement, espoir, attachement, désintérêt, chagrin, affliction, mort. La vengeance n’étant en aucun cas évoquée, les esprits figurant dans le récit en question n’y songeant pas.
Enfin – et c’est chose plaisante que je trouve en complément de ces aspects- il convient de noter que l’auteur ne s’attarde guère sur la situation des paysans, leur rythme de vie ou cherche à s’appesantir sur leurs mesquineries. Ramuz effleure cette histoire de cœur et l’embellit par des dialogues se déroulant le plus naturellement possible.
« Et, chaque soir, au soleil couchant, quand venait l’heure elle se sentait un peu plus triste, revoyant le petit bois, le pré et le ruisseau où sont esprit s’en retournait, car l’esprit a la liberté et il est rapide, mais le corps est attaché et l’esprit se moque de lui. Elle enviait les hirondelles qui sont libres dans le ciel. »
Aline a 17 ans et est jolie. Elle attire l'attention de Julien, le beau gars du village, au riche patrimoine familial. Aline vit avec sa mère, vieillie par le travail car, veuve, elle a élevé seule sa fille unique. Alice mène une vie terne et rangée depuis qu'elle a terminé l'école.
Alors, elle est toute prête à tomber sous le charme de Julien. Ils s'aiment, se voient en cachette et se trouvent de plus en plus intimes. Classiquement, l'un des deux se lasse de ces rendez-vous où on ne fait rien, tard le soir, dehors. C'est Julien, qui voudrait dormir, retrouver ses amis autour d'un verre et aller au bal voir d'autres filles.
Alors, il ne voit plus Aline. C'est le premier chagrin d'amour, classique, et le retour au quotidien.
Mais voilà qu'Aline est enceinte, et court l'annoncer à Julien. C'est un drame, mais peut être la chance d'un mariage avec lui ! Mais Julien est brutal, il ne l'aime plus et n'assume pas cet enfant. Aline dévoile tout à sa mère qui, dure, la garde recluse à la maison. Les deux femmes sont isolées.
Enfin, Aline met au monde, difficilement, un garçon. L'enfant est soufretteux, et semble s'affaiblir de jour en jour. Aline y voit un acharnement du sort, et sa tristesse grandit encore. Lorsque le bébé semble vivre une agonie qui n'en finit pas, elle l'étouffe d'un coussin et va, dans la nuit, se pendre à un arbre.
La mère d'Aline, après avoir frôlé la folie, se rend chaque jour au cimetière soigner les fleurs qu'elle fait pousser sur la tombe de la mère et de l'enfant.
Il y a dans ce court roman déjà des thèmes chers à Ramuz : la communauté des villageois, les relations de couple, la nature, la folie. J'y perçois un peu de Maupassant dans ce texte écrit de manière plus classique que ses écrits plus tardifs. Le roman se lit vite mais le thème est connu.
This entire review has been hidden because of spoilers.
2.75, because I can't make up my mind to decide how I should rate this book.
On one side, there is the description of the nature. It was delightful, Ramuz has strong talent in describing the surroundings in such a way that you feel enchanted. His french is beautiful and it is that type of beauty that I feel no translation would be able to give enough credit to.
But, my heart, on the other side, there are the characters. They were awful. I refuse to believe that people can be so one-dimensional as those in the book were. And I couldn't connect or even care for any of them, even if the atory is aupposed to be dramatic.
Looking forward to reading more of his books, I don't really know how I feel about his writings right now.
In this novella, what is an episode in the life of Julien, is but the whole life of Aline. It is one of the early stories of Ramuz, who recreates the countryside life that my grandparents had, and the language they spoke. Behind the rough simplicity, the pastoral atmosphere, there is also misery and terror, especially for the girl who does not tread more carefully than her passionate age would lead her to. An all-too banal tragedy, it is told with skill, in a style at the same time curt and floral, that carries punch and then closes elegantly.
L’ambientazione e’ quella di Heidi, ma sicuramente Aline non e’ quella Heidi di:
“Heidi Heidi tu vis à la montagne”...
...solo c’e’ un ordine delle cose che e’ fatto da sempre; entriamo per quelle porte che si aprono da sole davanti a noi e le altre rimangono chiuse. (43)