A la « Buvette du Piémont », un vieux journalier est attiré par un grand gars qui parait affreusement triste et provoque ses confidences : Albin venait de la montagne, de Baumugnes. Trois ans auparavant, il était tombé amoureux fou d'une fille qui s'est laissé séduire par le Louis, « un type de Marseille, un jeune tout creux comme un mauvais radis». Le Louis ne lui avait pas caché que son intention était de mettre la fille sur le trottoir. Depuis, Albin était inconsolable, traînant de ferme en ferme, sans se résoudre à remonter à Baumugnes. Alors le vieux, qui n'est que bonté, décide d'aider Albin...
Jean Giono, the only son of a cobbler and a laundress, was one of France’s greatest writers. His prodigious literary output included stories, essays, poetry, plays, film scripts, translations and over thirty novels, many of which have been translated into English.
Giono was a pacifist, and was twice imprisoned in France at the outset and conclusion of World War II.
He remained tied to Provence and Manosque, the little city where he was born in 1895 and, in 1970, died.
Giono was awarded the Prix Bretano, the Prix de Monaco (for the most outstanding collected work by a French writer), the Légion d’Honneur, and he was a member of the Académie Goncourt.
Un court roman dans la plus pure tradition de Jean Giono. Le style est rugueux mais malgré tout très agréable, presque charnel par moments. Toutes les thématiques chères à l’auteur sont présentes : la ruralité, la rédemption, l’isolement, mais aussi la spiritualité. Un roman très immersif, qui met en scène des personnages complexes et habités comme seul Giono sait les construire.
Set in the picturesque Provence in France, this is a story of relentless love and power of nature and friendship. After meeting an unhappy young man Albino and finding out his tragic love story of loss and missed chances, an old laborer Amédée decides to help the young people reunite. But there are more difficulties and obstacles than he expected, and all the while both men work as day laborers on farms and experience the joy and hardship of such work, feeling comradery not only amongst themselves, but also with the nature that surrounds them. And as nature herself can be a friend and a fiend, such is love and love's labor. A short gem of a book and a study of human nature.
3 1/2 Lijep, lirski roman, s prekrasnom porukom, kojeg ipak treba gledati u kontekstu vremena (1929.) i o kojem bi puno više mogli reći oni koji imaju bogatije iskustvo u čitanju djela onog vremena.
Mais. Mais la BEAUTÉ de ce texte!!!!! Je reste sans voix, émue et bouleversée par la tendresse de ce récit, à l'image de la tendresse d'Albin envers Angèle, à l'image de la tendresse d'Amédée envers Albin, à l'image de la tendresse de Jean Giono envers la garrigue, la colline, la ferme et les foins. Le texte me laisse touchée, émue. On voudrait pouvoir se promener dans la nature ressentir la même tendresse, le même émerveillement devant les bois, les feuillages, le bruit du ruisseau, la stridulation des insectes. Magnifique.
Sublime fable humaniste, la langue rocailleuse vient magnifier cette histoire d'hommes dans laquelle amour, amitié et rencontres ont une part prépondérante. Un de Baumugnes appartient à ces livres que l'on referme déjà nostalgique de son ambiance et de ses personnages.
une pépite trouvée chez ma grand-mère, qui se lit en 2h et qui réchauffe le cœur. j'ai rencontré Giono, dont l'écriture est vraiment touchante et qui fait des descriptions magnifiques, que je ne sais pas décrire autrement que "palpables". j'ai adoré, tout simplement
Un court roman qui se déroule comme souvent dans l'arrière-pays provençal. Une histoire banale mêlant des gens simples qui traversent une situation presque banale. Le style est direct, sent bon la Provence, respire la simplicité, mais est aussi d'une grande poésie. Les personnages sont fabuleux. J'ai encore adoré cette œuvre de Giono, je suis admiratif et reconnaissant devant le produit de cet auteur.
Texte très poignant. Un hymne aux cœurs simples et aimants, aux âmes bonnes que l'on ne rencontre que dans les montagnes. La musique y tient une place essentielle. Empreinte de pureté, elle se fait porteuse d'une sensibilité profondément humaine et s'érige en lien inaltérable entre l'humain et le reste du vivant. C'est d'un cœur de travailleur et de ses mots grossièrement simples qu'émerge une poésie subtile et touchante qui agisse telle la musique de Baumugnes.
Relecture d’un livre que j’avais beaucoup aimé adolescente..j’étais curieuse de voir si la magie des mots de Giono opérait encore. Verdict : oui !
« Après boire, l’homme qui regarde la table et qui soupire, c’est qu’il va parler. Surtout de ces hommes qui sont seuls dans le monde, seuls sur leurs jambes avec un grand vide autour, tout rond ; enfin un de notre bande, un de ceux qui se louent dans les fermes, à la moisson, ou à peu près. Cette fois, j’étais de la louée des foulaisons à Marigrate, un gros ménage sur les bords de Durance, une campagne avec des blés à perte de vue, des bois chasseurs, des vignes, tout le tremblement. »
Voilà, dès les premières lignes, le décor est planté, les protagonistes présentés et la langue imagée de Giono commence à faire son œuvre ! Le narrateur, c’est Amédée, un ouvrier agricole plus tout jeune qui s’est pris d’amitié pour l’Albin, « grand, avec des yeux d’eau claire qui débordaient sur ses joues » , un de Baumugnes, « la montagne des muets […] dix maisons et le poids silencieux de la forêt ». Ému par l’histoire que le jeune Albin lui a racontée , Amédée décide de le soulager de ce fardeau qui l’empêche de vivre.
C’est bien sûr une belle histoire d’amitié, d’amour, des portraits hauts en couleurs de ces hommes et femmes de la terre, durs au mal et se renfermant sur leur honte et leurs malheurs, comme cette Philomène et « ses yeux toujours mouillés et la façon de renifler son pleur avec le bout de son nez qui en disait long sur son bon cœur »
C’est aussi une véritable ode à ces terres de haute Provence que Giono a tant décrites, un monde rural disparu, âpre mais riche du travail partagé.
C’est un roman plein d’humanité et d’optimisme finalement, une leçon de vie que transmet l’ancien au jeunot :
« Les batailles avec les mauvaises choses, garçon, ça dure toujours longtemps, mais, même quand on touche des deux épaules, on ne doit pas dire : c’est fini . On se relève et on recommence; à la fin, c’est le malheur qui reste dans la poussière.»
C’est,enfin, une langue si particulière, vivante, truculente, poétique, pleine d’images et de sons, qui vous enveloppe jusqu’au dénouement.Un bon moment de lecture !
« Le soir entrait comme chez lui, avec ses étoiles et son reflet d’herbe. Y avait, dans le fond, un dressoir avec des pommes qui séchaient. Ça sentait bon, mais, c’est une odeur qui rend triste. À côté de la cheminée, il y avait l’évier. Quand j’étais entré là-dedans, le premier coup, en faisant mon regard d’inspection, mes yeux étaient tombé sur cet évier. Sur la première planchette au milieu des bols de terre épaisse et des assiettes à bords cassés, j’avais remarqué une jolie petite tasse de porcelaine, bleue à pois blanc, quelque chose de fin, de coquet, une tasse de jeune fille. Elle était retournée cul en l’air sur sa soucoupe, comme les tasses propres doivent être dans un ménage bien ordonné. Ça m’avait remué, et je pensais à ça, le nez sur ma soucoupe, et je jetais des cuillères de soupe sur une chose amère, qui était au fond de ma gorge. »
Une relecture. Une histoire d'amour, d'amitié, d'honnêteté, de dignité. C'est aussi l'histoire de gens simples qui travaillent durement, envers qui la vie n'est pas toujours tendre. Avec Giono, j'adore ou je déteste. Celui-ci, j'adore. Un de Baumugnes est un de mes romans préférés.
Surtout ne vous arrêtez pas au début !!! La narration est très complexe, mais dès les vingt premières pages passées quel bonheur. Comme les autres œuvres de la trilogie de Pan, la vie déborde, trouve ses chemins, et c'est la poésie de la terre qui lie les êtres humains entre eux.
رائعة! حب ألبين لوطنه وتعلّق الشديد به مؤثر، وطريقة وصفه لبومين فريدة وأشعرتني أنني أعرف تلك الأرض وأنتمي إليها بطريقة ما رواية قصيرة ولكن جذابة وساحرة بطبيعتها ومشاعر شخصياتها بٱختلاف حياتهم وهمومهم انصح بالقراءة
I struggled to understand the first 20 pages to be honest, but then the narration started making sense. More importantly, wow, this is the author of "The Man Who Planted Trees"! Good for him
Une histoire simple mais un chef d'oeuvre ; Un hymne à l'amitié, à l'amour, un immense plaisir de lecture, un enchantement ! Histoire d'hommes et de femmes au temps des foulaisons du blé. Ca se passe en haute Provence, un ouvrier se loue aux fermes et y rencontre un homme malheureux qu'il va aider à retrouver la jeune fille dont il est amoureux.
J'ai découvert Jean Giono sur le tard. Celui-ci n'est pas son plus connu (vous avez peut-être entendu parler de "L'homme qui plantait des arbres"). Mais quelles descriptions! C'est à croire que, tout comme dans "Colline", le personnage principal, c'est le paysage. Ou la contrée à l'intérieur de laquelle les humains évoluent (une partie de la Provence), et eux semblent bien petits et bien démunis face à cette terre qu'ils essaient d'apprivoiser.
Fagurlega skrifuð bók um ástir sveitafólks í Suður-Frakklandi fyrir margt löngu. Flekuð stúlka öðlast birtu og lífsgleði að nýju. Náttúran og mannfólkið verður að einu í þessum fallega texta.