Originally written in French, this is a personal account of a diasporan Armenian's problematic and painful identity as he addresses the Armenian Genocide and the memory of his family members who lived through--and died--during the first genocide of the modern era.
Pirtûkeke bi metanetî behsa nijadkujiya ermenan dike û ev behskirin gelek bi zimaneke edebî, -edebiyata mirinê êdî çawa bibe nizanim- di nav doh û îro de mw dive û tîne.
Une lecture déstabilisante tant par la forme que par le fond. Je n’attendais pas grand chose de ce petit récit décrivant le génocide arménien que je connaissais de nom mais sur lequel je n’avais jamais vraiment fait de recherches, et j’ai pris une bonne claque. L’auteur nous raconte par la voix de ses ancêtres le récit des atrocités vécues au début du siècle dernier par son peuple, certains passages sont très durs car crus et explicites sur les réalités des guerres et des horreurs commises notamment sur les civils innocents. La narration est intéressante, on alterne entre l’auteur, ses réflexions mais également une partie historique pure et des parties en italiques reprenant les récits que l’auteur a entendu notamment par les femmes de sa famille. Je m’attendais à un récit plus « formel » et le style assez libre permet de vivre au plus près des vaincus. Le fond est bien sûr terrible et permet de réfléchir sur plusieurs sujets qui questionnent l’auteur: peut-on s’affranchir de la mémoire de ses ancêtres et plus largement de ses origines où nous définissent-elles? A-t-on un devoir de mémoire? Quels enseignements peut-on tirer de cette tragédie? Un récit qui va longtemps me marquer.
« Les lampes de l'épicier Karabet sont allumées, Le citoyen arménien n'a jamais pardonné Que l'on ait égorgé son père Sur la montagne kurde Mais il t'aime, Parce que toi non plus tu n'as pas pardonné À ceux qui ont marqué de cette tache noire Le front du peuple turc. » Nazim Hikmet, Promenade du soir
"Στους δρόμους της Ανατολίας περνούν οι πορείες των γυναικών, των παιδιών και των γερόντων και μπροστά τους, μερικές φορές, νιώθει κανείς οίκτο για τον ίδιο του τον εαυτό. Όλο αυτό συνέβη και δεν μπορούμε να το ξεχάσουμε, όπως δεν ξεχνιούνται αυτοί που με κίνδυνο για τη ζωή τους έκρυψαν φίλους, γείτονες• αυτοί που αντιστάθηκαν στις εντολές, αυτοί που αρνήθηκαν να τις εκτελέσουν, καθώς πράγματι υπήρξαν κι αυτοί."