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Dévoilons-nous : manifeste antiraciste et féministe
Ce manifeste délivre un point de vue féministe et antiraciste sur le voile islamique sans dénier aux femmes musulmanes adultes le droit d'en porter si elles le souhaitent. Elle invite à se débarrasser de ses croyances orphelines, à raconter son rapport au voile et à quantifier les coûts physique, psychologique et économique du hijab.
144 pages, Paperback
Published October 14, 2021
18 people want to read
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Community Reviews
Displaying 1 - 4 of 4 reviews
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May 23, 2023gros malaise face à cette lecture que je n'ai honnêtement même pas envie de noter (déjà ce titre ? je ? bref) ; difficile, bien que l'autrice passe le texte à s'en défendre, de ne pas lire de la condescendance de sa part, du moins une forme de pitié tendre et empathique, envers toutes les femmes qui portent le voile. le livre est littéralement pensé pour les encourager à s'en défaire, c'est dit explicitement, à partir de là... lisez Féminismes islamiques de Zahra Ali plutôt pck là...
May 1, 2022
Dévoilons-nous est un essai où l'autrice nous partages ses raisons qui l'ont poussé à enlever son voile. C'est un mix entre témoignage et conseils pour les femmes qui se dirigent vers cette idée de se dévoiler. L'autrice utilise des données sociologiques pour expliquer ses idées mais aussi ses propres ressentis. Elle y évoque la société, la politique et son rapport avec elle et avec le voile. Elle parle aussi longuement du coûts physique, psychologique et économique du voile.
Je trouve l'idée intéressante mais je n'ai pas été convaincue par le format et le style d'écriture. De plus, je ne pense pas assez bien connaître la religion et la culture musulmane pour que cette lecture me soit complètement accessible.
Je trouve l'idée intéressante mais je n'ai pas été convaincue par le format et le style d'écriture. De plus, je ne pense pas assez bien connaître la religion et la culture musulmane pour que cette lecture me soit complètement accessible.
February 28, 2022
C'est un discours beaucoup plus nuancé que ce que le titre laissait penser que tient Mariame Tighanimine dans son deuxième livre qui se veut un manifeste antiraciste et féministe. Nuancée, ma critique le sera aussi. Je ne suis pas d'accord avec tout ce que contient ce livre. Mais j'y ai trouvé des outils précieux : des pistes de réflexion qui me font sortir de ma zone de confort. Et surtout, l'opinion d'une personne concernée dans un débat qui veut les exclure.
En effet, malgré le titre que je n'apprécie pas pour l'injonction qu'il formule, j'étais intéressée par le discours nuancé d'une personne étant elle-même de culture musulmane. Son livre est d'ailleurs adressé en priorité aux femmes musulmanes. Il est très important de noter que l'autrice émet tout au long du livre une critique des laïcards « anti-voile » qui utilisent cette position comme prétexte pour exprimer leur racisme. Elle insiste sur son soutien envers toutes les femmes adultes qui disent porter le hijab par choix.
Là où j'ai eu du mal à la rejoindre est dans sa position sur la colonisation. Son livre est un manifeste féministe, oui. Mais antiraciste, je me permets d'émettre des doutes, car il n'est pas décolonial puisque l'autrice dénonce une « surdétermination coloniale » et les « revendications identitaires » de certain•e•s militant•e•s. Malgré le soin apporté à son discours afin qu'il ne soit pas retourné contre les oppressé•e•s (les musulmans) par l'oppresseur (les islamophobes), nul doute que cette partie puisse l'être.
Un autre point sur lequel je ne la rejoins pas est l'engagement de la responsabilité intellectuelle des femmes françaises portant le foulard par choix envers les femmes contraintes de le porter, que j'ai trouvé assez violente. Elle écrit exactement : « [...] je ne peux soutenir qu'il n'y avait aucun lien entre ces femmes et moi. Je ne peux affirmer que le porter, même si c'était en France, n'avait aucune incidence sur elles. ». Si je comprends qu'on puisse ne pas porter le hijab par solidarité envers ces femmes, ou parce qu'on lui fait porter un certain message, j'ai du mal à admettre qu'on engage la responsabilité de ces femmes dans une oppression initiée par des hommes fondamentalistes religieux.
Il reste que tout au long du livre, Mariame Tighanimine prend bien garde de ne formuler que des hypothèses et insiste sur le fait qu'elle relate son expérience personnelle. Il ne s'agit pas d'un ouvrage de féminisme islamique comme j'ai l'habitude d'en lire, ni d'un ouvrage de théologie. Mais c'est bien un discours sensé et rationnel venant de la part d'une féministe assumée qui a porté le hijab pendant dix ans. J'ai trouvé particulièrement intéressante et interpellante la réaction de certaines féministes blanches lorsque Mariame Tighanimine a fait le choix d'arrêter de porter le foulard.
Ce livre est important, d'une part pour faire entendre une voix souvent exclue du débat autour du hijab dans lequel on entend trop peu les concernées, d'autre part pour l'émancipation des femmes qui portent le hijab contre leur gré et en souffrent, et c'est là le plus important selon moi. En effet, je ne connais pas grand chose sur la religion, mais je sais en tout cas qu'il n'y a nulle contrainte en islam (et là c'est moi qui parle car l'autrice est agnostique).
En effet, malgré le titre que je n'apprécie pas pour l'injonction qu'il formule, j'étais intéressée par le discours nuancé d'une personne étant elle-même de culture musulmane. Son livre est d'ailleurs adressé en priorité aux femmes musulmanes. Il est très important de noter que l'autrice émet tout au long du livre une critique des laïcards « anti-voile » qui utilisent cette position comme prétexte pour exprimer leur racisme. Elle insiste sur son soutien envers toutes les femmes adultes qui disent porter le hijab par choix.
Là où j'ai eu du mal à la rejoindre est dans sa position sur la colonisation. Son livre est un manifeste féministe, oui. Mais antiraciste, je me permets d'émettre des doutes, car il n'est pas décolonial puisque l'autrice dénonce une « surdétermination coloniale » et les « revendications identitaires » de certain•e•s militant•e•s. Malgré le soin apporté à son discours afin qu'il ne soit pas retourné contre les oppressé•e•s (les musulmans) par l'oppresseur (les islamophobes), nul doute que cette partie puisse l'être.
Un autre point sur lequel je ne la rejoins pas est l'engagement de la responsabilité intellectuelle des femmes françaises portant le foulard par choix envers les femmes contraintes de le porter, que j'ai trouvé assez violente. Elle écrit exactement : « [...] je ne peux soutenir qu'il n'y avait aucun lien entre ces femmes et moi. Je ne peux affirmer que le porter, même si c'était en France, n'avait aucune incidence sur elles. ». Si je comprends qu'on puisse ne pas porter le hijab par solidarité envers ces femmes, ou parce qu'on lui fait porter un certain message, j'ai du mal à admettre qu'on engage la responsabilité de ces femmes dans une oppression initiée par des hommes fondamentalistes religieux.
Il reste que tout au long du livre, Mariame Tighanimine prend bien garde de ne formuler que des hypothèses et insiste sur le fait qu'elle relate son expérience personnelle. Il ne s'agit pas d'un ouvrage de féminisme islamique comme j'ai l'habitude d'en lire, ni d'un ouvrage de théologie. Mais c'est bien un discours sensé et rationnel venant de la part d'une féministe assumée qui a porté le hijab pendant dix ans. J'ai trouvé particulièrement intéressante et interpellante la réaction de certaines féministes blanches lorsque Mariame Tighanimine a fait le choix d'arrêter de porter le foulard.
Ce livre est important, d'une part pour faire entendre une voix souvent exclue du débat autour du hijab dans lequel on entend trop peu les concernées, d'autre part pour l'émancipation des femmes qui portent le hijab contre leur gré et en souffrent, et c'est là le plus important selon moi. En effet, je ne connais pas grand chose sur la religion, mais je sais en tout cas qu'il n'y a nulle contrainte en islam (et là c'est moi qui parle car l'autrice est agnostique).
March 30, 2022
« Ainsi, il est intellectuellement dangereux de dresser des équivalences entre des sociétés où les expressions du patriarcat n’ont pas les mêmes conséquences sur la vie des femmes, ou entre différents groupes de femmes d’une même société. »
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