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L’Homme maigre

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Hybride mi-homme mi-bête, Djool dissimule sa nature et vit dans la solitude d’un cimetière de campagne. Quand il ne creuse pas la terre, il explore les plaisirs de la surface, joue du blues sur sa guitare, s’autorise des virées à Lyon, se passionne pour la télévision, découvre la saveur des aliments cuisinés. Sa vie bascule le jour où il croise la route de Konrad, un taxidermiste maniaque à la recherche d’une dépouille humaine pour composer sa plus belle chimère. Convaincu d’avoir trouvé un ami, Djool lui révèle ses souffrances et Konrad lui promet d’y mettre un terme. En échange, il doit l’aider à voler un corps.

Xavier Otzi livre un récit aussi poétique que sombre, un thriller cryptozoologique où le fantastique émerge dans un univers urbain très réaliste. L’Homme maigre est un conte moderne, celui d’un individu rejeté par la ville qui, tenu en marge comme la créature de Frankenstein, cherche sa place en interrogeant notre part d’animalité.

209 pages, Paperback

Published March 1, 2017

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About the author

Xavier Otzi

7 books1 follower

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Community Reviews

5 stars
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2 (14%)
1 star
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Displaying 1 - 8 of 8 reviews
Profile Image for Yuyine.
971 reviews58 followers
March 22, 2017
L’Homme maigre c’est l’histoire relativement classique en littérature fantastique, de la créature mi humaine qui se confronte à l’homme souvent beaucoup plus monstrueux que celui qualifié de « monstre ».Même si c’est un schéma assez courant qui trouve racine dans des mythes tel que celui de la créature du docteur Frankenstein, L’homme maigre apporte une originalité par sa modernité et par l’incursion d’un autre genre : le thriller. Ancré dans notre temps et dans une urbanité lyonnaise réaliste, ce petit roman de 200 pages nous plonge dans ne modernité rare dans le domaine qui apporte une touche de crédibilité au récit fantasque, mêlant en plus des références pop culture intéressantes. Et, même si on ne s’attend pas à croiser Djool, cet être hybride, au coin d’une rue, cet ancrage dans la réalité nous permet une analyse de notre propre société et de l’humanité actuelle. J’apprécie toujours cette réflexion sur l’animalité de l’homme et l’humanité des « monstres » de la littérature. Même si [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be !
Profile Image for OAP.
89 reviews5 followers
March 8, 2019
La première partie se lit facilement et l'on est intrigué par cet "homme" étrange qui travaille dans un cimetière, mais finalement, ce dernier aspect n'est que très peu exploité (Pourquoi vit-il là ? Comment y est-il arrivé?) et le récit se concentre à la place sur Konrad, un personnage très froid qui, lui, manque d'humanité, mais là encore, sa personnalité n'est pas approfondie (Pourquoi est-il ainsi ? Qu'a-t-il vécu auparavant ?). Le récit se concentre sur le schéma narratif, tout est "utile" pour la suite du roman et, pourtant, la lecture souffre du rythme lent et de la pléthore de détails réalistes inutiles qui m'ont fait complètement sortir de l'histoire fantastique. Oui j'ai envie de croire à l'existence d'un monstre dans une histoire, sentir sa matérialité et pouvoir me l'imaginer, mais je ne suis pas très intéressée par ce qu'il a mangé au petit déjeuner... L'écriture est correcte, l'intrigue de départ également, mais elle n'est pas bien menée par la suite.
Une fin prévisible et plate...
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Florent Naud.
5 reviews
March 24, 2017
J'attendais beaucoup de ce livre. La 4ème et l'excellente couverture m'avaient déjà immergé dans une certaine ambiance et avaient posé les contours d'un personnage que j'espérais fort. J'appréhendais un peu que ce soit un leurre, comme c'est trop souvent le cas. Et bah non.

Je ne connaissais pas Xavier Otzi (et pour cause, c'est son premier roman), je découvre un auteur plein d'imagination, possédant une belle force d'évocation et capable de créer non pas quelques lignes poétiques à l'aide d'un style particulier, mais une oeuvre-objet poétique (ce que j'admire encore plus). Il ne faut pas chercher les belles formules ou les effets de styles ravageurs dans l'Homme Maigre, il y en a peu, mais il faut accepter le récit complet comme la version nuancée, moins péremptoire, d'une parabole touchante et dérangeante (la 4ème de couverture parle justement de conte moderne).
Le récit se construit comme le destin croisé de deux personnages (Djool et Konrad), chacun aux prises avec ce qui le rapporte au monde sauvage. L'un par sa nature propre, l'autre par sa passion, son obsession folle : Konrad est taxidermiste et rêve de fabriquer des oeuvres aussi fantastiques que réalistes. le premier cherche à s'intégrer au monde des hommes malgré sa part bestiale, l'autre cherche à fuir la ville et les hommes par ses créations sauvages (ses « naturalisations » d'espèces extraordinaires). Chacun des deux est un objet de convoitise pour l'autre, pour des raisons différentes.
À partir du moment de la rencontre, l'Homme Maigre avance en crabe, il s'entortille sur une relation qui met mal à l'aise et qui pousse à tourner la page jusqu'à une supposée explosion (parce que ça ne peut qu'exploser). À aucun moment le roman ne rate ses promesses, à aucun moment il abandonne son lecteur à des facilités (très peu de pathos alors qu'il était facile de tomber dans le piège, pas de rallonge inutile, tous les éléments servent à un moment donné le récit).
Le style est fluide et l'auteur nous offre uniquement l'essence de son récit. On apprécie l'absence de superflu, on tourne les pages avec facilité malgré les questions que le roman soulève. On y répondra à la fin, quand l'étrange tension nous aura quitté et qu'on pourra revenir dessus à tête reposée (quelle est la part de sauvage dans le calcul et quelle est la part d'animalité dans les émotions « simples » ?).
L'aspect thriller est mis de côté la plupart du temps pour laisser place aux évolutions et tergiversations des personnages. Tant mieux. le ballet relationnel entre Djool et Konrad est fascinant et dérangeant à la fois. Le tout baigne dans un Lyon moderne parfaitement cohérent. Ne connaissant pas la ville, j'ai malheureusement peut-être raté quelques clins d'oeil.
Un roman que j'ai dévoré. Tant mieux, j'avais prévu de le faire. À noter, ça m'était rarement arrivé de regarder fréquemment la couverture en cours de lecture pour fixer dans mon esprit l'image du personnage : je n'aime habituellement pas qu'on me l'impose.
Profile Image for Leo.
27 reviews
August 9, 2025
C’était pas « mauvais » c’était même plutôt sympa à bien des égards mais il n’empêche que le livre (je trouve) souffre beaucoup de l’absence de personnages féminins autres que « la femme d’untel » ou des prostituées jamais nommées comme si on avait d’un côté Djool, Konrad, Toni, Enzo qui sont tous des personnages différents aux buts et aux comportements différents et de l’autre une masse informe de « femmes » très générale
Je cite d’ailleurs « ces gonzesses, hein… ». Au delà de ce défaut majeur, ça reste intéressant, le trope du monstre plus humain que l’homme j’aime bien, et ici c’est plutôt bien fait
Djool (si on oublie son appétit pour les prostituées) a la naïveté d’un enfant tandis que Konrad est clairement un horrible type, manipulateur, menteur, paranoïaque. Bref c’est intéressant
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Drine Psylook.
1,302 reviews7 followers
June 1, 2018
En commençant cette lecture, je savais à quoi m’attendre : une histoire et un univers sombre le tout servi par une ambiance captivante.
J’ai beaucoup aimé ce thriller fantastique. Ce fut un plaisir de découvrir l’homme maigre.
https://psylook.kimengumi.fr/2018/06/...
Profile Image for Luce Basseterre.
Author 14 books16 followers
March 25, 2017
Une ballade poétique et étrange, sur fond de blues et à l''ambiance délicieusement glauque : un petit bijou
Profile Image for Brigitte Alouqua.
2,112 reviews26 followers
March 29, 2017
Avec ce livre, je découvre non seulement un auteur, mais également un éditeur. Eh oui, j'avoue, c'est mon baptême aux éditions Luciférines dont je ne connaissais que le nom. Honte à moi, je sais :-(

Voici donc mon avis sur cette découverte ☺

Dès le départ, nous sommes plongés dans une ambiance étrange en regardant la couverture. Ensuite, on lit le résumé, et là on a l'impression de déjà vu (du moins moi je l'ai eue). Et pourtant, lorsque l'on débute la lecture, on comprend très vite que cet effet de déjà vu est loin d'être vrai, bien au contraire.

L'auteur a réussi à se consruire un univers bien à lui, un univers que l'on pourrait croire très sombre en regardant la couverture. C'est vrai que c'est sombre, mais pas autant que je le pensais au départ.

Nous avons un mélange de thriller avec une dose d'espérance, d'égoïsme, de timidité, de bizarrerie. le tout savamment mélange, qui nous fait penser à de la littérature dite "classique", j'entends par là que certains aspects nous font remonter vers "Frankenstein". La cruauté et l'incompréhension des hommes face à ce qu'ils ne connaissent pas, l'inconnu fait peur, c'est un fait avéré. D'un autre côté, l'homme aime profiter des faiblesses des autres, ce que veut faire Konrad avec Djool. Tout ce que cet homme voit, c'est ce que pourrait lui apporter Djool de par ses occupations dans un cimetière.

Sous la fiction, on y voit comme un air de réalité, une réalité sur ce qu'est l'homme.

Ce fut au final une bien jolie découverte pour moi que je vous conseille de lire vous aussi sans hésiter.

Merci à Babélio pour cette masse critique ainsi qu'aux éditions Luciférines pour l'envoi de ce livre.
Profile Image for Rêveuse Eveillée.
287 reviews10 followers
April 1, 2017
http://reveuseeveillee.blogspot.fr/20...

J'ai pu lire ce livre à l'occasion de la Masse critique Babelio du mois de février. Le résumé et la couverture du roman m'avaient tout de suite séduite mais j'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette lecture.

Dès les premières pages on est pris dans une atmosphère très sombre voire même lugubre, par moments, et la touche de fantastique qui pointe le bout de son nez est bienvenue et accentue le côté sombre de l'intrigue. Sans compter sur le personnage de Djool qui vit seul dans un cimetière.

Djool est un homme vivant seul, qui cache quelque chose mais est aussi très crédule et naïf. Il croisera la route de Konrad, un scientifique à la recherche d'un corps afin de mener à bien une expérience. A des degrés très différents, ces deux sont aussi étrange l'un que l'autre : ce sont de véritables marginaux. De par cette marginalité, une alliance assez bancale va se créer entre les deux hommes au fil des pages.

Dojo peu à peu et bien malgré lui le nouveau sujet d'observation de Konrad, qui porte un intérêt particulier pour les chimères qui mêlent un corps d'homme à un corps de bête (je n'en dirais pas plus à ce sujet).

Le roman est constitué de chapitres très courts (3 à 4 pages maximum) et alterne les points de vue de Djool et Konrad. Un langage très populaire est utilisé et la relation entre les deux personnages devient limite malsaine par moments, entre fascination morbide et répulsion.

L'Homme maigre a été une belle découverte qui me sort de ma zone de confort et je pense que je suivrais les Editions Luciférines de plus prêt à partir de maintenant. Une dernière petite chose : le travail autour de l'objet livre est vraiment excellent (couverture mate, illustration, etc...) !
Displaying 1 - 8 of 8 reviews

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