Rym vit la tendre enfance avec ses cousines en Algérie. Exilées au Québec après la guerre civile, elles grandissent à l'ombre de quatre générations marquées par la colonisation, la résistance et le déracinement. Rym raconte l'épopée familiale comme elle a appris à faire le thé : sans jamais laver la théière, en déposant le poids de l'histoire.
Écriture vraiment particulière. Il a fallu à plusieurs reprises que je relise certaines phrases. La construction de celles-ci n’étaient pas intuitives. Il y a aussi eu, à plusieurs reprises, des phrases qui terminaient par « de ».
L’histoire n’est pas racontée de manière chronologique. La temporalité est vraiment mélangeante. Il n’y a aucune date et, de ce que j’en ai compris, aucun pattern dans l’alternance des chapitres et de la chronologie. C’est vraiment laborieux de s’y retrouver.
De plus, il y a énormément de personnages. On ne prend pas la peine de les introduire les uns après les autres, ils sont tous là en même temps. Il y a bien un organigramme que j’ai arrêté de regarder à la page 2 parce que c’est beaucoup d’efforts et je doute que ça aurait fait une différence. Lorsque j’ai arrêté de vouloir connecter les liens entre les personnages, ça m’a aidé. Je ne pourrais pas du tout vous les différencier aujourd’hui par contre…la seule pour laquelle je me suis liée d’affection à partir des anecdotes de ses « dates » c’est Inès. Elle a vraiment une personnalité particulière et les pages 150 à 250 me l’ont fait apprécier.
D’ailleurs parlons du rythme, les 100 premières pages sont ardues. Entre 150 et 250 il y a plusieurs bons moments. De 250 à la fin ça redevient ardu.
L’expérience lecture de ce roman est dommage en général. La raison pourquoi je ne l’ai pas abandonné c’est que je sentais les propos importants. Je voulais lire malgré tous les enjeux. Cependant, force est de constater que j’ai lu telle une lectrice très externe. Je ne pourrais pas parler de l’Algérie en meilleure connaissance de cause qu’avant d’avoir lu le livre…
C’est un premier roman. Ça se sent, mais je crois qu’une meilleure direction éditoriale aurait été bénéfique.
Si vous voulez partager votre avis dans le cadre du Gala du roman québécois, voici le lien:
Un livre formidable dans lequel on apprend sur l’Algérie mais pas que, une écriture vivante, parfois drôle et toujours touchante, un livre féministe qui parle de la famille et de sororité. À mettre entre toutes les mains!
Le meilleur endroit pour lire Les déterrées, c’est dans la buanderie de son quartier un samedi matin.
Pour ceux qui disposent d’une laveuse dans leur chaumière comme moi, il existe d’autres possibilités : l’asphalte du centre-ville, le café du coin et, force extrême des choses, un ou deux parcs.