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Aucun respect
Une jeune femme idéaliste comme on peut l'être à vingt ans arrive à Paris à la fin des années 1990. On la suit dans sa découverte d'un milieu intellectuel qui a tout d'une caste d'homme.
Elle y rencontre l'écrivain Alain Robbe-Grillet, imposant « Pape du Nouveau Roman », et son épouse Catherine, maîtresse-star de cérémonies sadomasochistes. Ils incarnent une certaine idée de la littérature et de la liberté sexuelle. Toutes choses auxquelles l'héroïne s'affronte tant bien que mal.
Raconté avec impertinence depuis aujourd’hui, son apprentissage, d’une drôlerie irrésistible, est un conte contemporain. Sa leçon est que la liberté s’exerce dans le jeu avec les autorités établies. Et sa morale, qu’il ne faut jamais sous-estimer les jeunes femmes.
Elle y rencontre l'écrivain Alain Robbe-Grillet, imposant « Pape du Nouveau Roman », et son épouse Catherine, maîtresse-star de cérémonies sadomasochistes. Ils incarnent une certaine idée de la littérature et de la liberté sexuelle. Toutes choses auxquelles l'héroïne s'affronte tant bien que mal.
Raconté avec impertinence depuis aujourd’hui, son apprentissage, d’une drôlerie irrésistible, est un conte contemporain. Sa leçon est que la liberté s’exerce dans le jeu avec les autorités établies. Et sa morale, qu’il ne faut jamais sous-estimer les jeunes femmes.
234 pages, Paperback
Published August 21, 2024
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About the author
Emmanuelle Lambert
17 books2 followersEmmanuelle Lambert est écrivaine et commissaire d’exposition indépendante. Elle a conçu la grande exposition rétrospective Giono qui ouvrira fin octobre 2019 au Mucem de Marseille, en prélude aux commémorations du cinquantenaire de la mort de Giono. Auteure de deux essais littéraires (Mon grand écrivain et Apparitions de Jean Genet, les Impressions nouvelles), elle a publié son troisième roman, La Désertion, chez Stock en 2018.
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Community Reviews
Displaying 1 - 23 of 23 reviews
October 23, 2024
4.5 - Je suis étonnée de tous les avis très négatifs, est-ce qu’on a lu le même livre ? Ou est-ce que maintenant on doit lire un livre en mettant de côté notre esprit critique et juste constater qu’il traite d’un auteur controversé et par conséquent il n’a pas lieu d’être et ne mérite pas un regard un peu plus analytique ?
L’autrice est loin de faire l’apologie de Robbe-Grillet, au contraire : ce qui ressort de ce livre ce sont ses défauts, son mauvais caractère et, à la fin, ses fantasmes pedophiles, mais aucune qualité si ce n’est celle de sa plume.
Robbe-Grillet sert avant tout d’illustration pour évoquer les maux de la société du 21è siècle, allant du sexisme ordinaire à la glorification d’un homme pervers et pédophile, en passant par l’évolution de la culture d’entreprise, la communauté SM et le passage de l’adolescence à l’âge adulte, en portant sur tout cela un regard strictement féminin (on remarquera que tous les personnages masculins sont très caricaturaux (y compris R-G) et que leurs apports aux différentes conversations sont minimisés par les femmes, voire ignorés - situation qui en inversant les sexes est la plus courante dans toutes les formes de fiction qu’on consomme aujourd’hui).
Au cours de la lecture on voit notre narratrice confrontée à de nombreux dilemmes intellectuels et moraux, par exemple lorsqu’elle a une discussion avec une copine sur le sujet de la communauté SM. Leur raisonnement est que si ces fantasmes peuvent s’exprimer dans un milieu sain, entre adultes consentants, cela réduit peut-être le risque que certaines de ces personnes aillent tester leurs fantasmes sur des victimes non-consentantes. Or plus tard elle est confrontée à ce même argument lorsque R-G publie son livre plein de fantasmes pédophiles qui la dégoûte, et qu’il lui fait remarquer que “il vaut mieux les écrire que les exécuter non ?” C’est peut-être cette partie qui a fait tiquer certain.e.s lecteur.ice.s mais en aucun cas l’autrice n’exprime son accord avec l’argument de R-G, ce qu’elle montre ce sont les nuances de notre moralité auxquelles ont est constamment confronté, avec lesquelles on n’a de cesse de se débattre et pour lesquelles il n’y a pas de réponse claire. Pourquoi le SM est un exutoire accepté pour les fantasmes mais l’écriture d’un livre ne l’est pas ? Pourquoi les personnes qui ont des fantasmes SM ne sont pas considéré comme de vils monstres mais ceux qui ont des fantasmes pedophiles le sont ? L’autrice ne répond pas à la question car ce n’est pas le but de cette juxtaposition, le but c’est de la mettre en évidence, de montrer cette moralité qui répond à des règles pouvant sembler arbitraires. (Si on lit le livre et qu’on a un peu de jugeote, la position féministe et anti-glorification-d’un-homme-pédophile de l’autrice est assez claire, elle n’a pas besoin d’être explicitée à chaque ligne et dans chaque dialogue.)
Un détail que j’ai apprécié est celui du titre, et du chapitre titre. Le titre est prononcé par un homme. Il dit “décidément, aujourd’hui les filles vous n’avez aucun respect.” Or pendant tout le récit jusqu’à cette ligne, ce sont les filles qui ont été confrontées, dans chaque chapitre, au manque de respect des hommes. Et lorsqu’elles ont émis une once de protestation contre un comportement sexiste, un homme a eu le culot de leur rétorquer que c’est elles qui n’ont aucun respect.
Les sujets abordés sont trop nombreux pour être tous détaillés dans un commentaire goodreads mais j’aimerais pointer vers le chapitre 34 : le style devient plus direct vers le milieu du chapitre, où l’espace de quelques paragraphes notre narratrice laisse place à l’autrice pour expliquer sans détour ce qu’elle entend dire, faisant référence à la parole qui a été longuement uniquement celle des hommes et qu’ils refusent de céder aux femmes sous prétexte qu’”on ne peut plus rien dire”, l’argument le plus minable qui soit. On a presque l’impression qu’elle pressentait déjà que son livre serait mal interprété et qu’elle avait besoin d’être claire sur sa position, que le/la lecteur.ice ne serait peut-être pas capable de discerner le raisonnement derrière le choix de son sujet sans qu’elle le dise explicitement. Et au vu des autres commentaires elle a eu raison. Le chapitre reprend ensuite à nouveau avec notre narratrice qui explique son dilemme à un homme qui a tôt fait de minimiser ses problèmes.
Je pense que les chapitres à partir du 35 n’étaient pas vraiment utiles. Finalement, on s’en fiche pas mal de la mort du chef, et le passage dans le dernier chapitre sur les étoiles était un peu cliché. Pour ma part c’est la seule remarque négative que j’ai à faire. Le livre est très bien écrit, l’autrice montre une belle capacité d’observation et d’intelligence émotionnelle qui lui ont permis d’écrire une protagoniste dans laquelle beaucoup de lectrices pourront se reconnaître. S’il n’y avait pas eu autant de critiques négatives je n’aurais pas ressenti le besoin d’écrire un commentaire aussi long pour expliquer mon pdv sur le texte.
L’autrice est loin de faire l’apologie de Robbe-Grillet, au contraire : ce qui ressort de ce livre ce sont ses défauts, son mauvais caractère et, à la fin, ses fantasmes pedophiles, mais aucune qualité si ce n’est celle de sa plume.
Robbe-Grillet sert avant tout d’illustration pour évoquer les maux de la société du 21è siècle, allant du sexisme ordinaire à la glorification d’un homme pervers et pédophile, en passant par l’évolution de la culture d’entreprise, la communauté SM et le passage de l’adolescence à l’âge adulte, en portant sur tout cela un regard strictement féminin (on remarquera que tous les personnages masculins sont très caricaturaux (y compris R-G) et que leurs apports aux différentes conversations sont minimisés par les femmes, voire ignorés - situation qui en inversant les sexes est la plus courante dans toutes les formes de fiction qu’on consomme aujourd’hui).
Au cours de la lecture on voit notre narratrice confrontée à de nombreux dilemmes intellectuels et moraux, par exemple lorsqu’elle a une discussion avec une copine sur le sujet de la communauté SM. Leur raisonnement est que si ces fantasmes peuvent s’exprimer dans un milieu sain, entre adultes consentants, cela réduit peut-être le risque que certaines de ces personnes aillent tester leurs fantasmes sur des victimes non-consentantes. Or plus tard elle est confrontée à ce même argument lorsque R-G publie son livre plein de fantasmes pédophiles qui la dégoûte, et qu’il lui fait remarquer que “il vaut mieux les écrire que les exécuter non ?” C’est peut-être cette partie qui a fait tiquer certain.e.s lecteur.ice.s mais en aucun cas l’autrice n’exprime son accord avec l’argument de R-G, ce qu’elle montre ce sont les nuances de notre moralité auxquelles ont est constamment confronté, avec lesquelles on n’a de cesse de se débattre et pour lesquelles il n’y a pas de réponse claire. Pourquoi le SM est un exutoire accepté pour les fantasmes mais l’écriture d’un livre ne l’est pas ? Pourquoi les personnes qui ont des fantasmes SM ne sont pas considéré comme de vils monstres mais ceux qui ont des fantasmes pedophiles le sont ? L’autrice ne répond pas à la question car ce n’est pas le but de cette juxtaposition, le but c’est de la mettre en évidence, de montrer cette moralité qui répond à des règles pouvant sembler arbitraires. (Si on lit le livre et qu’on a un peu de jugeote, la position féministe et anti-glorification-d’un-homme-pédophile de l’autrice est assez claire, elle n’a pas besoin d’être explicitée à chaque ligne et dans chaque dialogue.)
Un détail que j’ai apprécié est celui du titre, et du chapitre titre. Le titre est prononcé par un homme. Il dit “décidément, aujourd’hui les filles vous n’avez aucun respect.” Or pendant tout le récit jusqu’à cette ligne, ce sont les filles qui ont été confrontées, dans chaque chapitre, au manque de respect des hommes. Et lorsqu’elles ont émis une once de protestation contre un comportement sexiste, un homme a eu le culot de leur rétorquer que c’est elles qui n’ont aucun respect.
Les sujets abordés sont trop nombreux pour être tous détaillés dans un commentaire goodreads mais j’aimerais pointer vers le chapitre 34 : le style devient plus direct vers le milieu du chapitre, où l’espace de quelques paragraphes notre narratrice laisse place à l’autrice pour expliquer sans détour ce qu’elle entend dire, faisant référence à la parole qui a été longuement uniquement celle des hommes et qu’ils refusent de céder aux femmes sous prétexte qu’”on ne peut plus rien dire”, l’argument le plus minable qui soit. On a presque l’impression qu’elle pressentait déjà que son livre serait mal interprété et qu’elle avait besoin d’être claire sur sa position, que le/la lecteur.ice ne serait peut-être pas capable de discerner le raisonnement derrière le choix de son sujet sans qu’elle le dise explicitement. Et au vu des autres commentaires elle a eu raison. Le chapitre reprend ensuite à nouveau avec notre narratrice qui explique son dilemme à un homme qui a tôt fait de minimiser ses problèmes.
Je pense que les chapitres à partir du 35 n’étaient pas vraiment utiles. Finalement, on s’en fiche pas mal de la mort du chef, et le passage dans le dernier chapitre sur les étoiles était un peu cliché. Pour ma part c’est la seule remarque négative que j’ai à faire. Le livre est très bien écrit, l’autrice montre une belle capacité d’observation et d’intelligence émotionnelle qui lui ont permis d’écrire une protagoniste dans laquelle beaucoup de lectrices pourront se reconnaître. S’il n’y avait pas eu autant de critiques négatives je n’aurais pas ressenti le besoin d’écrire un commentaire aussi long pour expliquer mon pdv sur le texte.
October 2, 2024
Franchement pas un coup de cœur. Je n’ai pas réussi à comprendre s’il y a une réelle leçon à tirer de ce livre, si ce n’est les basiques (méfiance vis à vis de nos « idoles », dénonciation du « statut » de femme-objet).
De plus, le cadre spatio-temporel est quasi inexistant, on est littéralement perdu. La narratrice est un peu fade, mais je me suis dit que c’est probablement pour mieux éclairer le reste des personnages présents, dont certains qui sont plutôt drôles je dois bien l’avouer.
Certains passages sont forts de sens. Cependant, ça ne suffit pas pour relever le niveau général de ce roman.
Plutôt décevant.
De plus, le cadre spatio-temporel est quasi inexistant, on est littéralement perdu. La narratrice est un peu fade, mais je me suis dit que c’est probablement pour mieux éclairer le reste des personnages présents, dont certains qui sont plutôt drôles je dois bien l’avouer.
Certains passages sont forts de sens. Cependant, ça ne suffit pas pour relever le niveau général de ce roman.
Plutôt décevant.
September 30, 2024
2/5
Vraiment c’était celui qui me tentait le moins, j’ai bien fait de le lire en premier.
J’ai eu du mal à accrocher, l’histoire et les fantasmes SM, viols des enfants de Robbe-Grillet, bah…. on s’en fiche. Puis même si on peut s’attacher à certains persos par leur caractère, il y avait beaucoup d’incohérences
Vraiment c’était celui qui me tentait le moins, j’ai bien fait de le lire en premier.
J’ai eu du mal à accrocher, l’histoire et les fantasmes SM, viols des enfants de Robbe-Grillet, bah…. on s’en fiche. Puis même si on peut s’attacher à certains persos par leur caractère, il y avait beaucoup d’incohérences
November 20, 2024
dubitative, la fin améliore le livre, surtout quand la narratrice essaie de déconstruire la domination masculine et le "on ne peut plus rien dire"
October 30, 2024
3.5
Ne jamais abandonner un livre à sa moitié : c’est ce que j’ai retenu de ma lecture d’Aucun respect. Ce roman étonnant est assez insignifiant au début : sans comprendre les intentions de l’autrice, on suit au premier abord la vie quotidienne et banale de son personnage, une jeune femme assez éloignée pour ne pas connaître son nom. La lecture paraît fade, parfois un peu clichée et trop cynique.
Puis, peu à peu, les mailles de la narration se défont, l’autrice se débride et dévoile ses messages, la trame est mise en lumière. L’humilité et la retenue se délient pour laisser éclater la voix d’Emmanuelle Lambert, une autrice non conventionnelle, en colère et engagée.
Ce roman appartient bien à une époque précise, mais s’en émancipe pour brosser un portrait social biaisé et toujours d’actualité, déterminé par les hommes. Les années 90, cette décennie qui voit naître une émancipation contrôlée des femmes dans la hiérarchie sociale, cette ère où on n’apprécie peu l’inversion du rapport de force, où les gestes déplacés, allusions sexuelles, sexisme, fantasmes illégitimes et objectivation font encore partie du quotidien. Ici, il est question du cercle culturel : Emmanuelle Lambert nous fait pénétrer les volutes de la bourgeoisie et de l’élite intellectuelle, dans lesquelles la notoriété d’une personne dépend des puissants (au masculin). Mais tous ces messages restent diffus et n’apparaîtront que si vous grattez la surface et décodez les effets stylistiques.
Plus j’avançais dans ma lecture, plus je l’appréciais. Les personnages de ce roman semblent jouer un rôle social millimétré, vu et revu, régi par des codes obsolètes mais imparables. On finit par s’attacher à eux précisément pour cette détermination de leurs caractères, et pour la famille qu’ils deviennent pour la protagoniste.
J’ai apprécié l’immersion dans la vie littéraire parisienne des années 60 à 90. On découvre de manière intime ce que les acteurs du livre nomment “Nouveau Roman”, à travers la figure d’Alain Robbe-Grillet, un écrivain que je ne connaissais pas mais dont j’ai immédiatement saisi les contours, cette logique de prestance masculine et de non-conformisme revendiqué. Je l’ai détesté autant qu’admiré.
Témoignage féminin sensible de la vie dans les années 90, portrait sociohistorique ou biographie partielle d’Alain Robbe-Grillet : Emmanuelle Lambert a écrit un livre non conventionnel agréable à lire, comme fiction autant que comme matière à réflexion.
Ne jamais abandonner un livre à sa moitié : c’est ce que j’ai retenu de ma lecture d’Aucun respect. Ce roman étonnant est assez insignifiant au début : sans comprendre les intentions de l’autrice, on suit au premier abord la vie quotidienne et banale de son personnage, une jeune femme assez éloignée pour ne pas connaître son nom. La lecture paraît fade, parfois un peu clichée et trop cynique.
Puis, peu à peu, les mailles de la narration se défont, l’autrice se débride et dévoile ses messages, la trame est mise en lumière. L’humilité et la retenue se délient pour laisser éclater la voix d’Emmanuelle Lambert, une autrice non conventionnelle, en colère et engagée.
Ce roman appartient bien à une époque précise, mais s’en émancipe pour brosser un portrait social biaisé et toujours d’actualité, déterminé par les hommes. Les années 90, cette décennie qui voit naître une émancipation contrôlée des femmes dans la hiérarchie sociale, cette ère où on n’apprécie peu l’inversion du rapport de force, où les gestes déplacés, allusions sexuelles, sexisme, fantasmes illégitimes et objectivation font encore partie du quotidien. Ici, il est question du cercle culturel : Emmanuelle Lambert nous fait pénétrer les volutes de la bourgeoisie et de l’élite intellectuelle, dans lesquelles la notoriété d’une personne dépend des puissants (au masculin). Mais tous ces messages restent diffus et n’apparaîtront que si vous grattez la surface et décodez les effets stylistiques.
Plus j’avançais dans ma lecture, plus je l’appréciais. Les personnages de ce roman semblent jouer un rôle social millimétré, vu et revu, régi par des codes obsolètes mais imparables. On finit par s’attacher à eux précisément pour cette détermination de leurs caractères, et pour la famille qu’ils deviennent pour la protagoniste.
J’ai apprécié l’immersion dans la vie littéraire parisienne des années 60 à 90. On découvre de manière intime ce que les acteurs du livre nomment “Nouveau Roman”, à travers la figure d’Alain Robbe-Grillet, un écrivain que je ne connaissais pas mais dont j’ai immédiatement saisi les contours, cette logique de prestance masculine et de non-conformisme revendiqué. Je l’ai détesté autant qu’admiré.
Témoignage féminin sensible de la vie dans les années 90, portrait sociohistorique ou biographie partielle d’Alain Robbe-Grillet : Emmanuelle Lambert a écrit un livre non conventionnel agréable à lire, comme fiction autant que comme matière à réflexion.
July 20, 2024
On peut pas mettre zéro étoile, c'est dommage. Vraiment pas un truc à lire. À part les fans de Robbe-grillet, je comprends pas comment on peut apprécier ce roman. Je n'ai pas envie de lire un livre sur un vieux monsieur qui fantasme et viole des jeunes filles (le pseudo débat débat du livre n'en ai pas un pour moi) et je n'ai pas non plus envie de lire ce livre qui parle d'un auteur qui par 'provocation' va écrire un livre sur un vieux monsieur qui fantasme et viole des jeunes filles.
September 11, 2024
Aucun respect pour le lecteur non plus.
October 26, 2024
Imaginez rencontrer Alain Robbe-Grillet et sa femme Catherine. C’est ce qui arrive à la jeune femme de ce roman dont nous ne saurons jamais le prénom.
Travaillant parfois à l’Institut (pas de beauté, un Institut chargé de récupérer tous les documents des Grands Hommes), elle est chargée de créer une exposition avec les documents du Pape du Nouveau Roman.
J’ai ainsi découvert un Robbe-Grillet obsédé par ses cactées et ses nombreux voyages.
J’ai découvert sa femme Catherine, plus connue sous le nom de plume de Jeanne de Berg, maîtresse SM. J’ai adoré qu’elle trouve la jeune fille terriblement banale.
J’ai adoré découvrir un Alain soucieux que ses hôtes fassent bonne chère, et ne cesse de les resservir.
J’ai adoré le titre d’un roman de Philip K. Dick : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Un roman plein d’humour sur une jeune femme de son temps chargé de mettre en lumière un auteur du passé.
Une citation :
Elle en avait conclu que la littérature, dans les années 50, c’était comme la vieillesse : pas pour les douillets. (p.56)
L’image que je retiendrai :
Celle des camions dans la cour de l’Institut remplie de cartons des archives de Robbe-Grillet.
https://www.alexmotamots.fr/aucun-res...
Travaillant parfois à l’Institut (pas de beauté, un Institut chargé de récupérer tous les documents des Grands Hommes), elle est chargée de créer une exposition avec les documents du Pape du Nouveau Roman.
J’ai ainsi découvert un Robbe-Grillet obsédé par ses cactées et ses nombreux voyages.
J’ai découvert sa femme Catherine, plus connue sous le nom de plume de Jeanne de Berg, maîtresse SM. J’ai adoré qu’elle trouve la jeune fille terriblement banale.
J’ai adoré découvrir un Alain soucieux que ses hôtes fassent bonne chère, et ne cesse de les resservir.
J’ai adoré le titre d’un roman de Philip K. Dick : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Un roman plein d’humour sur une jeune femme de son temps chargé de mettre en lumière un auteur du passé.
Une citation :
Elle en avait conclu que la littérature, dans les années 50, c’était comme la vieillesse : pas pour les douillets. (p.56)
L’image que je retiendrai :
Celle des camions dans la cour de l’Institut remplie de cartons des archives de Robbe-Grillet.
https://www.alexmotamots.fr/aucun-res...
January 26, 2025
4,5*
Au début des années 2000, avant de devenir romancière, Emmanuelle Lambert a travaillé pour une fondation avec des adresses à Paris et en Normandie, et elle a été choisie par «Le chef» pour superviser le montage d’une exposition sur Alain Robbe-Grillet, ses romans et ses voyages.
Elle a donc frayé avec Robbe-Grillet et sa femme Catherine, une femme de petite taille qui en imposait, libre jusqu’au bout des ongles, et organisatrice de «mises en scène» S&M. Elle raconte dans «Aucun respect» ces années formatrices, la personnalité vieux jeu mais très puissante du «Pape du nouveau roman», son narcissisme, ses contradictions. Sa foi aveugle en son propre talent qui le fera publier un roman de fond de tiroir mâtiné de pédophilie fantasmée, qui noircira sa légende en fin de carrière.
C’est très bien écrit, évocateur, à la fois tendre et lucide. Le genre de récit qui nous donne envie d’en savoir plus, de lire davantage, de laisser notre marque quelque part sur le monde.
Au début des années 2000, avant de devenir romancière, Emmanuelle Lambert a travaillé pour une fondation avec des adresses à Paris et en Normandie, et elle a été choisie par «Le chef» pour superviser le montage d’une exposition sur Alain Robbe-Grillet, ses romans et ses voyages.
Elle a donc frayé avec Robbe-Grillet et sa femme Catherine, une femme de petite taille qui en imposait, libre jusqu’au bout des ongles, et organisatrice de «mises en scène» S&M. Elle raconte dans «Aucun respect» ces années formatrices, la personnalité vieux jeu mais très puissante du «Pape du nouveau roman», son narcissisme, ses contradictions. Sa foi aveugle en son propre talent qui le fera publier un roman de fond de tiroir mâtiné de pédophilie fantasmée, qui noircira sa légende en fin de carrière.
C’est très bien écrit, évocateur, à la fois tendre et lucide. Le genre de récit qui nous donne envie d’en savoir plus, de lire davantage, de laisser notre marque quelque part sur le monde.
November 28, 2024
Ce serait plutôt un 2,5 car mon avis est vraiment partagé. Au début j’ai eu du mal avec le style d’écriture, la construction, la temporalité. Ce qui m’a donné envie de continuer ma lecture c’est l’évolution de la narratrice, et des personnages secondaires, qui malgré tout sont restés un peu fades. Et au final ce que j’en retiens c’est la critique d’une époque, d’un patriarcat encore bien présent et de l’immunité du monde de la culture. Mais quelque chose dans le style ne m’a pas assez embarqué.
September 19, 2024
L'histoire présente peu d'intérêt. Je ne connaissais pas Robbe-Grillet mais le gars a vraiment existé.
C'est l'histoire d'une jeune stagiaire à qui on demande de réunir des archives sur un auteur en fin de carrière.
Le style est alerte et il y a quelques observations très justes. Mais cela ne casse pas des barreaux de chaise.
C'est l'histoire d'une jeune stagiaire à qui on demande de réunir des archives sur un auteur en fin de carrière.
Le style est alerte et il y a quelques observations très justes. Mais cela ne casse pas des barreaux de chaise.
October 12, 2024
J'ai bien aimé le style d'écriture et me suis quelque peu retrouvée dans l'image de cette stagiaire à qui on propose une mission sans trop de but. Evidemment, les dessous de scène d'Alain Robbe-Grillet sont assez dérangeants et rappellent la sempiternelle question : devons-nous séparer l'homme de l'artiste ? A l'instar de Polanski, est-ce un devoir public que de condamner leurs œuvres ?
December 1, 2024
Sans mon cours sur le roman nouveau je n’aurai certainement pas tout compris, surtout pas toutes les références d’auteurs et de livres. J’ai eu du mal à comprendre l’intérêt de ce livre. Quel est le message que je dois en tirer? C’est certainement bien écrit mais pour moi personnellement le roman ne m’a pas touché.
November 12, 2024
Un roman d'apprentissage dans le milieu littéraire. La rencontre d'un grand écrivain que personne ne lit plus mais que tout le monde connaît. ET surtout un livre drôle et tendre sur le milieu du travail et les jeunes filles et leur courage.
November 22, 2024
1.5*
On m'avait fait miroiter pourtant, j'aimais le début, le style d'écriture. Et après cette acceptions dégueulasse et fascination perverse, très peu pour moi.
De toute façon ça ce voit quand les gens sont des merdes, et on choisi de diminuer le problème.
On m'avait fait miroiter pourtant, j'aimais le début, le style d'écriture. Et après cette acceptions dégueulasse et fascination perverse, très peu pour moi.
De toute façon ça ce voit quand les gens sont des merdes, et on choisi de diminuer le problème.
September 14, 2024
C’est pas aucun respect, c’est aucun intérêt.
October 13, 2024
Livre sur Robbe-Grillet, spécial car auteur plutôt controversé, mais je l'ai trouvé très très bien écrit et super intéressant
November 3, 2024
pffffffffffffff bah ouais ok j'ai envie de dire vu et s'en tape mais bon
November 6, 2024
Agréable moment passé en compagnie de ces personnages
March 24, 2025
3.5 étoiles. Le genre de roman qui n'a pas vraiment d'intrigue, mais qui pose des questions réfléchies sur la domaine de la littérature. J'ai trouvé la fin, sur le dernier livre de Robbe-Grillet (je spoilerai pas son sujet) la plus engageante parce que c'était la première fois du roman où je voulais savoir ce qui allait se passer.
Citation : « - Ah non, mais pas du tout du tout, non! Enfin personne ne t'a dit? En littérature, tu lis les ré-su-més. Après tu apprends par cœur le début, la fin, et une ou deux citations au milieu. Ça te fait de quoi écrire dessus. Et voilà. C'est complètement con, on est d'accord, mais faut pas s'attarder. Faut être efficace. T'auras jamais le moindre concours si tu veux tout lire. On ne lit pas vraiment, ici.
On engrange pour les disserts du concours, c'est tout.
Pause.
'En fait, personne ne lit.' » elle serait la bienvenue au master CLE
« Le secret était qu'il valait mieux ne pas lire les livres, pour avoir le temps d'apprendre à en parler.
La révélation était une fois encore venue de Gaby qui sirotait une bière à l'ombre d'un des arbres de la place de la Sorbonne. La plupart du temps Gaby l'écoutait en silence se plaindre du travail sous lequel elles croulaient, domestiquant son impatience à coups de demis.
Ce jour-là, Gaby l'avait coupée en écarquillant les yeux:
'Quoi? Tu lis tous les livres au programme?' » mdrrrr Gabi est un étudiant de mon master ou quoi ?
« Alors elle taisait l'envie, le besoin, le sentiment même, en anticipant les réactions d'Axel qui, n'étant taillé ni pour la monogamie ni pour le men. songe, s'était arrangé pour lui faire comprendre qu'il couchait avec tout le monde sans avoir à le lui dire.
Pleine de vertu progressiste, elle s'efforçait de ne pas lui en vouloir. Il aurait été dommage qu'à cause d'elle, les autres ne puissent pas profiter de lui. »
Citation : « - Ah non, mais pas du tout du tout, non! Enfin personne ne t'a dit? En littérature, tu lis les ré-su-més. Après tu apprends par cœur le début, la fin, et une ou deux citations au milieu. Ça te fait de quoi écrire dessus. Et voilà. C'est complètement con, on est d'accord, mais faut pas s'attarder. Faut être efficace. T'auras jamais le moindre concours si tu veux tout lire. On ne lit pas vraiment, ici.
On engrange pour les disserts du concours, c'est tout.
Pause.
'En fait, personne ne lit.' » elle serait la bienvenue au master CLE
« Le secret était qu'il valait mieux ne pas lire les livres, pour avoir le temps d'apprendre à en parler.
La révélation était une fois encore venue de Gaby qui sirotait une bière à l'ombre d'un des arbres de la place de la Sorbonne. La plupart du temps Gaby l'écoutait en silence se plaindre du travail sous lequel elles croulaient, domestiquant son impatience à coups de demis.
Ce jour-là, Gaby l'avait coupée en écarquillant les yeux:
'Quoi? Tu lis tous les livres au programme?' » mdrrrr Gabi est un étudiant de mon master ou quoi ?
« Alors elle taisait l'envie, le besoin, le sentiment même, en anticipant les réactions d'Axel qui, n'étant taillé ni pour la monogamie ni pour le men. songe, s'était arrangé pour lui faire comprendre qu'il couchait avec tout le monde sans avoir à le lui dire.
Pleine de vertu progressiste, elle s'efforçait de ne pas lui en vouloir. Il aurait été dommage qu'à cause d'elle, les autres ne puissent pas profiter de lui. »
May 7, 2025
Ce livre m’a fait découvrir beaucoup de choses. En effet, je ne connaissais pas l’auteur Robbe-Grillet et ce livre m’a permis, au travers d’un regard féminin, de connaître l’auteur. Les sujets abordés m’ont paru censés, ce fut une lecture vraiment constructive. L’auteure écrit avec légèreté des sujets qui méritent d’être discutés
May 11, 2025
c’est dommage c’est bien écrit mais il n’y a aucune leçon ni moral à en tirer
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