"Et son chewing-gum avait un goût de fantôme." Avec Cold case, Alexandre Labruffe nage dans les eaux troubles de la généalogie de sa compagne sud-coréenne, Minkyung, dont l'oncle est mort, selon la légende, congelé à Toronto, une nuit d'hiver des années 70, en s'échappant d'un hôpital psychiatrique. Dans quelles circonstances exactes l'oncle est-il décédé ? Que fuyait-il au Canada en compagnie de ses frères ? En quoi cet exil résonne-t-il avec la tragique histoire de la Corée ? Se muant en détective foutraque, à Séoul, en Mandchourie et au Canada, le narrateur, accompagné de Minkyung, qui prendra le relais de l'enquête, traque ce spectre glacé par tous les moyens, drôles ou désespérés, et même surnaturels.
Je ne m'attendais pas à autant de travail sur la langue française en démarrant cette lecture. Certes, les fautes de français de la compagne coréenne du narrateur sont mignonnes et plutôt bien vues, mais elles n'apportent pas grand chose au récit, où alors de façon trop subtil pour que je le comprenne. J'ai aimé le leitmotiv du petite déjeuner café-kimchi (même si je me demande encore comment on peut manger du kimchi au petit déjeuner...) Mais le cold-case en lui-même qui donne son nom au titre n'est pas des plus passionnant. Il aurait pu l'être : on retrouve l'oncle gelé dans une conduite de l'asile psy dans lequel il était enfermé, mort de froid. Mais personne de la famille ne parle : chape de plomb qui empêche toute découverte d'indice. Même les chamanes, et ils sont nombreux, ne voient rien. Certes, j'en ai appris un tout petit peu plus sur la société coréenne pour laquelle il est important de se marier et qui fait très régulièrement appel aux chamans. Mais ça s'arrête là, et c'est bien peu.
Definitely not an unpleasant book. But the lyric aspect of it was a bit forced, the story itself was too open-ended I believe, there were a few hints that were introduced but never explained - I perfectly understand that this might have been an intentional choice, I just felt a bit let down by it all. But by no means did I hate this book.
Un peu irritée parfois par les coquetteries d'écriture et l'adresse 'tu' , j'ai été emportée par le suspense de l'enquête. La fin est un chouia abrupte