30 ans après sa sortie en salles, Jean-Christophe Chauzy et Pierre Pelot revisitent L'Été en pente douce, chef-d'oeuvre à l'atmosphère moite et sensuelle. Fane hérite d'une maison dans un petit village de province lors d'un été caniculaire. Il hérite également d'une ancestrale querelle de voisinage. La présence de Lilas, magnifique sotte et récente compagne de Fane, aggravera convoitise, jalousie et haine jusqu'au final dramatique et inattendu. Roman de Pierre Pelot écrit en 1980, L'Été en pente douce est devenu culte grâce au film éponyme (avec Pauline Lafont, inoubliable, Jean-Pierre Bacri et Jacques Villeret) qui fêtera au printemps les 30 ans de sa sortie. Pierre Pelot s'est prêté au jeu de la réécriture pour cette superbe adaptation dessinée à l'aquarelle par Chauzy. Pour l'occasion, les personnages ont été légèrement modifiés et la chute de l'histoire est totalement inédite. Mais l'objet central du récit demeure bien sûr Lilas l'ingénue aux tenues ultra-légères qui charge le récit d'une tension érotique constante.
Pierre Pelot, pseudonym of Pierre Grosdemange, also known as Pierre Suragne and Pierre Carbonari, is a French writer. He is very productive, and has written over 200 titles, mostly science fiction, but also fantasy, westerns, tales about prehistory, crime thrillers and adventure novels.
Dès les premiers mots, le ton est donné. On sait dans quel univers l’on vient de plonger. Il s’agit d’un temps des plus patriarcaux, où les jugements posés sur la femme sont innombrables et déprimants d’imbécillité. Un temps où comme depuis toujours, les gens luttent pour tout. Pour vivre, payer les factures et ne pas devenir fou dans ce monde qui l’est pourtant. Un temps où les femmes ne savaient même pas pourquoi elles supportaient tel ou tel homme, cherchant seulement le moins violent, le moins ivre, le moins pervers.
Si vous cherchez du raffinement et du chic, ouvrez un autre livre. Pierre Pelot ne s’encombre pas de synonymes soutenus. Les mots, il les préfère crus, sans détour, bruts, secs, tranchants, grossiers ; à l’image de ses personnages.
Pierre Pelot a l’art de raconter le quotidien, le banal, les choses de la vie, tous ces gestes instinctifs et primaires qui forment chacune de nos journées. Chaque mot est important, chaque qualificatif précisément choisi. Aucune description ne découle du hasard.
C’est ce genre de livre qui te fait haïr les hommes et qui te fait même envisager de devenir nonne, ou lesbienne. C’est ce genre de livre qui te reste en tête, qui te martèle pendant plusieurs mois après sa lecture. Parce que c’est la vraie vie ; de celle à laquelle on n’échappe pas avec un filtre ou un faux profil. Lire Pierre Pelot c’est se confronter au réel, sans édulcorant d’aucune sorte pour te sauver. Pierre Pelot c’est l’auteur qui te bouscule, qui te met les nerfs et qui te donne envie de craquer ou de buter quelqu’un dans la minute pour faire redescendre la pression.
J’ai la conviction que Monsieur Pelot pourrait raconter n’importe quoi, il parviendrait à nous saisir.
Ce séjour au sein de ce village de rien du tout, aux côtés de Fane, Lilas et Mo, je ne suis pas prête de l’oublier. Les sensations, les sentiments, sont comme gravés, instillés dans ma mémoire à long terme.
Ces pages démontrent encore une fois que le drame, ce ne sont pas les faits malheureux ou les catastrophes ; le drame, c’est l’Homme.
Pierre Pelot nous plonge dans une atmosphère étouffante où la canicule estivale exacerbe les tensions entre les habitants d’une petite ville de province. Le décor est planté dès les premières pages : une chaleur accablante, des routes qui fondent sous le soleil, des habitants qui cherchent l’ombre et la fraîcheur. Cette atmosphère suffocante n’est pas qu’un simple élément de décor, elle devient un personnage à part entière qui influence les comportements et fait monter la pression... La suite de ma chronique sur mon blog : https://lemondedupolar.com/lete-en-pe...