Driss Chraïbi est un auteur marocain de langue française. Il a également fait des émissions radiophoniques pour France Culture. Driss Chraïbi est un écrivain qui est trop souvent réduit à son œuvre majeure Le Passé Simple, et à une seule analyse de ce livre : révolte contre le père sur fond d'autobiographie. Or, Driss Chraïbi aborde bien d'autres thèmes au cours d'une œuvre qui n'a cessé de se renouveler : colonialisme, racisme, condition de la femme, société de consommation, islam, Al Andalus, Tiers-Monde. Né à El Jadida et élevé à Rabat puis Casablanca, Chraïbi vint à Paris en 1945 pour étudier la chimie, avant de se tourner vers la littérature et le journalisme. Il produit des émissions pour France Culture, fréquente des poètes, enseigne la littérature maghrébine à l'Université Laval de Québec et se consacre à l'écriture. Il s'est fait connaître par ses deux premiers romans, Le Passé simple (1954) et Les Boucs (1955) d'une violence rare, et qui engendrèrent une grande polémique au Maroc, en lutte pour son indépendance. Le Passé Simple, premier roman semi autobiographique, décrit la révolte d'un jeune homme entre la grande bourgeoisie marocaine et ces abus de pouvoir tel qu'incarné par son père, « le Seigneur » et la suprématie française dans un Maroc colonisé qui essentialise et restreint l'homme à ses origines. Le livre est organisé à la manière d'une réaction chimique, science que l'auteur étudia d'ailleurs en France. À travers la bataille introspective que se livre le protagoniste, Driss de nom, le lecteur assiste à une critique vive du décalage entre l'islam idéal révélé dans le Coran et la pratique hypocrite de l'islam par la classe bourgeoise d'un Maroc de 1950, de la condition de la femme musulmane en la personne de sa mère et de l'échec inévitable de l'intégration de marocain dans la société française. Ce dernier point sera renforcé en 1979 alors que Chraïbi publiera la suite de ce livre, Succession ouverte, où le même protagoniste, rendu malade par le caste que représente son statut et son identité d'immigré, se voit obligé de retourner à sa terre natale pour enterrer le Seigneur, feu son père. C'est une critique plus douce, presque mélancolique, cette fois que proposera Chraïbi, mettant en relief la nouvelle réalité française du protagoniste avec la reconquête d'un Maroc quitté il y a si longtemps. Dans Les Boucs, Driss Chraïbi critique le rapport de la France avec ses immigrés, travailleurs exploités qu'il qualifie de « promus au sacrifice ». C'est le premier livre qui évoque dans un langage haché, cru, poignant, le sort fait par le pays des Lumières aux « Nord-Africains ». Suivent deux romans épuisés aujourd'hui. L'Âne, dans le contexte des indépendances africaines, prédit avant tout le monde leur échec, les dictatures, « ce socialisme de flics ». La Foule, également épuisé, est une critique voilée du Général de Gaulle. Le héros est un imbécile qui arrive au pouvoir suprême car la foule l'acclame dès qu'il ouvre la bouche, à son grand étonnement. Une page se tourne avec la mort de son père, Haj Fatmi Chraïbi, en 1957. L'écrivain, en exil en France, dépasse la révolte contre son père et établit un nouveau dialogue avec lui par-delà la tombe et l'océan. Ce sera Succession Ouverte. Un deuxième Passé Simple pose la question qui le hantera jusqu'à ses derniers jours : "Cet homme était mes tenants et mes aboutissants. Aurons-nous un jour un autre avenir que notre passé ?" Question qu'il étendra à l'ensemble du monde musulman. [[]]كاتب مغربي معاصر، من أشهر رواد الأدب المغاربي المكتوب باللغة الفرنسية. ولد في 15 يوليو 1926 بمازاكان (ما يعرف اليوم بإسم الجديدة) وتوفي في 1 أبريل 2007. تابع دراسته في ثانوية اليوطي بالدار البيضاء،
Au début de l'histoire humaine,l'homme ne s'intéresse pas l'écriture. Il préfère cultiver sa terre au lieu de prendre la plume. Les imazighens sont les fils de la terre comme des Celtes et des Indiens. Ils ont pas besoin d'écrire leur histoire. Ils appartiennent à la civilisation orales. Ils laissent au autres ce privilège;des envahisseurs ou des étrangers qui ne portent pas l'amour de notre culture dans leur coeur. Chaque historien raconte l'histoire de notre people à sa façon selon ses intentions. Nos ancêtres ont affronté les romains ;les carthaginois et les vandales....personne ne les a jamais transformé. Mais ces nouveaux envahisseurs ont un un autre but que conquièrent l'Afrique du Nord. Ils marchent vers ce continent mystérieux pour convertir en islam tout ce qui se trouve sur leur chemin. Les imazighens ont défendu leur territoire courageusement mais les cavaliers d'Allah,rien ne leur résiste,rien leur fait peur. Ils sont heureux de mourir. Alors que faire quand il ne sert plus à de résister ?comment rester soi même ? La tribu d'Ait yaflman attend avec angoisse l'arrivée de l'improviste Okba chez à la vallée du fleuve oum er bia.
I came across this book in the course of my personal read-around-the-world challenge (instead of doing it in a year, I'm taking a decade or three). On that front, it was very new to me; the book is set in what is Morocco today and involves historical events in Northern Africa. On the other hand, hello patriarchy. As an aside, I looked up a number of things mentioned in the book to get a better sense of the setting and a couple of plants turned out to be invasive species from the Americas that weren't there yet in the 700s. Heh.
This was a very interesting insight into the history of the Atlas Mountains. I am going to Morocco for a couple weeks in May to teach English and I found this to be a really insightful background into the long history of conquest in that region. I will be traveling to Zawiya Ahansal, a village in the same region in this book. I think Chraibi's fictionalization of the region's history is beautiful and deeply personal. The only reason I didn't give it five stars is because it was a difficult book to understand, but then again it is a 1936 French book translated into English. :)
A peculiar, challenging story of the advance of Islam/civilization into pagan North Africa. Chraibi is strange and lyrical and confounding as ever, though I am getting the increasing sense that these are not well translated.