« Me couler dans le moule. Sourire quand j''avais envie de pleurer, me taire quand j''avais envie de crier. Mais c''était un autre temps. Le temps où le soleil éclairait encore le monde. Maintenant, je ne veux plus faire semblant. Que m''importent l''opprobre, l''exclusion ? Je n''ai plus rien à perdre puisque j''ai tout perdu. Puisque mon cœur est mort. » Aïda, algérienne, divorcée, quarante-huit ans et maintenant orpheline de son fils, assassiné. Pour ne pas perdre la raison, elle lui écrit dans des cahiers d''écolier. Et à travers ce dialogue solitaire, peu à peu elle avance, inexorable, vers son destin. Mektoub. Un roman fait d''ombres et de lumière ― éblouissant.
Maïssa Bey nom de plume de Samia Benameur, née en 1950 à Ksar el Boukhari (Algérie). Elle suit des études universitaires de lettres à Alger puis elle enseigne le français à Sidi-Bel-Abbès dans l'ouest algérien. Elle a écrit plusieurs romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des poèmes et des essais. Elle a reçu en 2005 le grand prix des libraires algériens pour l'ensemble de son œuvre.
Une écrivaine hédoniste qui cherche l'émotion dans le moindre détail, et la véhicule si finement qu'on est tout de suite stimulé et accroché. C'est vraiment une écrivaine à laquelle je m'identifie sur tous les plans. Ma mère littéraire!
This is one of the most beautiful books I read this year. A couple of pages in, I knew it would make me cry like a baby - and it did, several times. Poetic, sad, angry and deeply human story of a woman whose son is killed in the Dirty War in Algeria. And oh my ... that ending! It almost felt as if I was the one who put my hand on her shoulder. beautiful, heartwrenching!
Maïssa Bey is now one of my favorite authors. I will now have to go out and buy all her other books available in comprehensible-to-me languages.
The ending was a punchline!!!!!! Not a minute went without me thinking about how this book will end. Since it is a collection of letters, I excepcted a melancholic ending, but no. Everything came crashing down when the reference I thought of as interesting was the biggest plot twist. However, I suppose this is a masterpiece portraying the not so average Algerian woman, and glimpses of her life that feel too intimate by now. Honestly, what a book!!!
"Juste quelques pages"- c'est impossible, et voilà que j'ai tout englouti. Je suis reconnaissante envers cette amie qui m'a recommandé ce livre, infiniment beau, profond et touchant, dont la prose poétique est du miel pour les amoureux des mots. Que d'émotions - des personnages humains, une mère révoltée contre la vie les convenances, la mort. Quelle tragédie est la mort du cœur, face à la perte de ce que l'on chéri le plus ! Merci madame Bey pour ce magnifique ouvrage, dont l'absence de réimpression est scandaleuse, car cette Œuvre a en elle tout du classique incontournable, bouleversant, qui vient dire avec beauté ce qu'il y a de plus intime et qui sait exprimer ces choses infiniment personnelles, mais tellement humaines, qui nous unissent toutes et tous.
ça relate les états d’âme d’une mère en deuil de la perte « injuste » de son unique enfant. C’est extrêmement déprimant et pourtant je n’y ai trouvé aucune réelle émotion, y a énormément de répétition, de moments vides, c’est une continuité de désespoir…c’est dommage parce que c’est mon premier livre de Maissa Bey et j’ai trouvé son style d’écriture vraiment bien, y avait parfois quelques passages à connotation poétique, parfois c’était joliment écrit, le style est simple à lire mais en même temps c’était lourd (j’imagine que c’était voulu vu l’histoire).
les premières pages !!! Les mots puissants et plus efficaces . Ça me paraissait impossible de lire sans amertume et douleur, donc j'ai été obligée de faire une pause et continuer mon deuil aussi !