Les vertus de l'échec
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Read between September 16 - September 29, 2020
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Il y a les échecs qui induisent une insistance de la volonté, et ceux qui en permettent le relâchement ; les échecs qui nous donnent la force de persévérer dans la même voie, et ceux qui nous donnent l’élan pour en changer.
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Il y a les échecs qui nous rendent plus combatifs, ceux qui nous rendent plus sages, et puis il y a ceux qui nous rendent simplement disponibles pour autre chose.
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En nous trompant, en échouant, nous manifestons notre vérité d’homme : nous ne sommes ni des animaux déterminés par leurs instincts, ni des machines parfaitement programmées, ni des dieux. Nous pouvons échouer parce que nous sommes des hommes et parce que nous sommes libres : libres de nous tromper, libres de nous corriger, libres de progresser.
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D’où cette conclusion radicale de Bachelard : « La vérité n’est jamais qu’une erreur rectifiée. »
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Il savait qu’il fallait échouer pour réussir ensuite, que jamais aucun savant n’avait aperçu une vérité au premier coup d’œil.
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On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par l’échec
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Nelson Mandela, en revenant sur son histoire à la fois tragique et exemplaire, ne disait pas autre chose : « Je ne perds jamais, je gagne ou j’apprends. »
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Les thérapeutes, psychologues ou psychanalystes confirment d’ailleurs que les patients commencent à aller mieux lorsqu’ils cessent de se considérer comme des victimes d’une injustice, le jour où ils commencent à accepter leur vie telle qu’elle est, à dire « c’est comme ça ».
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L’échec, lorsqu’il est là, ne dépend plus de nous. Seule dépend de nous la manière de le vivre.
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Confrontés à la douleur de l’échec, nous avons parfois l’impression que nous ne valons plus rien. Parce que nous vivons dans un pays où la culture de l’erreur est trop peu développée, nous confondons « avoir raté » et « être un raté ». Nous prenons l’échec de notre projet pour celui de notre personne. Au lieu de concevoir la place de ce raté dans notre histoire, qui a commencé avant lui et continuera après, nous l’absolutisons ; nous l’essentialisons. Bref, nous ne sommes pas assez existentialistes.
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Apprendre à oser, c’est apprendre à ne pas tout oser, à oser quand il le faut, lorsque les nécessités de l’action exigent ce saut au-delà de ce que nous savons. Nous pouvons ainsi entendre une autre résonance du beau vers de René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur, et va vers ton risque. »
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Quatre axes, donc, d’une méthode pour apprendre à oser : accroître sa compétence, admirer l’audace des autres, n’être pas trop perfectionniste, et se souvenir que l’échec sans audace fait particulièrement mal.
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une connaissance ne vaut pas en elle-même, mais relativement à ce qu’elle va pouvoir changer dans une vie.
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« Pouvez vous imaginer une araignée, qui ne sache pas tisser sa toile ? » demandait avec malice Michel Serres au public de l’une de ses conférences. L’araignée ne peut pas rater parce qu’elle obéit à son instinct, ne fait que suivre le code de sa nature. De la même façon, les abeilles ne commettent pas d’erreur dans la transmission d’informations. Leurs signaux sont parfaitement émis, parfaitement reçus – aucun malentendu chez les abeilles. « L’animal ne peut pas rater », concluait le philosophe.
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L’échec de la nature en nous fait ainsi notre grandeur. L’homme est devenu homme le jour où il a refusé de laisser mourir un faible, où il s’est arrêté pour soutenir un vieillard. Il est devenu humain en refusant la loi naturelle de l’évolution : dans notre civilisation, les faibles aussi ont le droit de survivre.