Jeune ingénieur spécialisé dans l'impression 3D, Nellio est recruté par la mystérieuse Eva pour participer à un projet secret et révolutionnaire. Dans son usine, l'ouvrier 689 parvient, à force d'hypocrisie et de violence abjecte, à monter en grade. Georges Farreck, le célèbre acteur, cherche à mettre sa fortune au service des plus démunis. Mais est-il encore possible de remettre en question un monde où le moindre mouvement, la moindre pensée est épiée par les publicitaires et où même les attentats sont sponsorisés ?
Je remercie les éditions PHV et l’auteur pour ce service presse.
« Printeurs » est un livre de science fiction mêlant dystopie et anticipation. L’auteur a créé tout un monde et on y fait la connaissance de Nellio, ingénieur spécialisé dans l’impression 3D. Ce dernier est recruté par une jeune femme Eva pour une sorte de projet secret. On plonge donc dans un univers où les apparences sont trompeuses, où tout ce que l’on voit ou entend n’est pas à prendre au pied de la lettre. Tout y est surconnecté, envahi par des publicités agressives où la moindre de vos pensées est utilisée, la technologie est omniprésente : lentilles connectées, panneaux publicitaires. Même les attentats sont programmés et sponsorisés. J’en ai eu froid dans le dos, c’est un monde glacial, déshumanisé. J’ai été effaré par la condition des ouvriers, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est de l’élevage en batterie mais ça tend un peu vers le meilleurs des mondes de Huxley avec la « culture » des bébés en bocaux prédestinés à travailler encore et toujours. D’ailleurs l’ouvrier 689 est très intrigant, inquiétant, et je n’ai pas vraiment réussi à le cerner, j’ai juste vu un homme prêt à tout pour monter en grade : violence, hypocrisie et cynisme. On le retrouve à la toute fin. Ce roman est complexe, plein de rebondissements, ça m’est arrivé de repartir en arrière et de relire pour être sure de bien suivre, mais certains aspects restent obscures pour moi c’est peut-être parce que je suis nulle en technologie ou que je ne m’y intéresse pas assez. La description des autres personnages reste un peu floue, fuyante, mais c’est bien joué car ça représente parfaitement l’ambiance générale du roman. Le rythme du récit est soutenu, il n’y a pas de temps mort, je dirais même que ça va très vite. Le ton est grinçant, bourré d’humour noir. Ca fait réfléchir sur la condition humaine, la manipulation, l’endoctrinement, le travail et le chômage, le vrai et le faux. Les thèmes traités sont très forts : la liberté de penser, le libre-arbitre, la prégnance des réseaux en tout genre, c’est une véritable satire sociale, économique, humaine et même sexuelle. Parfois quelques petites incohérences m’ont embrouillée le cerveau mais sans gravité. Le final m’a beaucoup perturbée, il est incroyable, je ne m’attendais pas à ça, le voile s’est levé petit à petit, l’auteur maitrise le mystère avec maestria et ce fut une véritable révélation. Ca laisse supposer une suite ou est-ce que je me suis laissé manipuler ? La plume de l’auteur est vive, incisive, féroce. J’ai passé un excellent moment de lecture.
Audio livre : VOolume – Lu par Loïc Richard : 7h03
J’ai fini cette lecture audio une fois de plus enchantée par la prestation de Loïc Richard ! Un roman de science-fiction qui s’inscrit dans la réalité et les possibilités offertes par les imprimantes 3D mais comme dans tout roman dystopique qui se respecte, il y a obligatoirement ceux qui dirigent et profitent et d’autres, pour certains, les sans nom, sans grade, corvéables !
Un jeune ingénieur, relativement naïf ; un acteur sur le retour qui se veut altruiste ; un ouvrier violent, cruel et sans vergogne ; Eva, manipulatrice et attirante et la publicité omniprésente qui dirige tout et tout le monde !
Pour être honnête j’ai souvent été perdue dans cette histoire et je reconnais ne pas avoir tout compris, bien qu’ayant fait quelques retours mais c’est un exercice plus difficile en audio que sur papier ! Mais j’ai quand même apprécié l’histoire dans sa globalité parce que la manipulation, les mensonges et l’avidité sont et seront toujours d’actualité.
Very easy to read, I found the story very interesting, especially all the references to our current era. In opposition to many other science fiction stories, I particularly love that this one feels realistic to the extent that it is not the future like people in the 60s would imagine it, but truly how nowadays smart people could envision a hard but realistic future (with some limitations for the story to make sense of course).
Definitely recommended for people interesting in all the societal impact of "free products", technology and wealth inequalities~
Je suis partagé sur ce livre car l'univers développé par Lionel "Ploum" Dricot est excellent, à défaut d'être complètement original. C'est globalement très bien écrit. Mais parfois le naturel revient au galop et il nous fait quelques tirades plus idéologiques et surtout en décalage avec l'univers du livre. C'est là sans doute les limites de l'autoédition ou dans de petits éditeurs. J'ai titré un bon début car je me dis qu'il y a du potentiel à développer autour de cet univers qui fait quelques clins d'oeil à PK Dick, à Soleil vert, entra autres choses.
Une aventure dystopique où les hommes ne contrôlent plus l'algorithme qu'il ont créé. L'histoire n'est pas originale : il s'agit d'amour et d'aventure, mais le contexte est imaginé avec intelligence et plausible à la réflexion. Histoire peut-être un rien trop longue mais qui nous tient jusqu'au final. Premier livre d'un auteur prometteur.