Réunion (3)
Le matin vers 6h40 avec le veilleur de nuit on siffle Somewhere only we know de Keane parce que RTL2 ne passe à peu près que ça ou des messages pour dire que ça va être une super journée sur La Réunion.
Croyez-moi, quand vous trouvez un mec avec qui vous pouvez siffler cette chanson en toute innocence, même s'il vous parle tout le temps de l'OM et de son glorieux avenir (?), vous le serrez mentalement contre votre cœur.
Hier après midi c'était quartier libre et je suis allé à pied au lagon mais je n'ai pas pu me baigner parce qu'il y avait des vagues de 8 derrière la barrière de corail et qu'on pouvait presque entendre les pensées des requins, des pensées du genre Happy meal. Et donc à la place j'ai lu un livre qui expliquait que Kafka n'était pas aussi désespéré qu'on le croit.
Je poursuis mon périple. Mardi, collèges de Saint-Benoît et de Saint-André, interview dans le quotidien local, et je crois qu'il faut parler de ce moment où je me suis retrouvé sur une deux-voies à 150km/h avec une draconologue prof d'anglais de 55 ans prénommée Daisy.
Hier soir petit débat dans un bar du front de mer devant un parterre de documentalistes et de profs. A dîner, il y avait du zèbre, j'ai juste goûté, c'est bon, le zèbre. Le serveur était un supporter de l'OM. Quand je suis parti il m'a demandé si on se serrait la main. Nous les Parisiens on serre la main de tout le monde et notamment celle des gens malheureux.


